Il n’y aura pas d’élection à la Ligue de football fin 2016. Alors que la logique voulait que le nouveau comité directeur achève sa courte mission d’un an à la fin de cette olympiade, Noël Vidot ouvre la perspective d’un mandat…pour quatre années.
Elu en 2012 pour quatre ans, Yves Ethève avait dû céder son siège en cours de route. Après un marathon judiciaire, l’année 2015 a été la bonne pour l’équipe emmenée par son opposant Noël Vidot.
Elu le 4 octobre 2015, et succédant à Yves Ethève, Noël Vidot ne devait logiquement être élu que pour une seule année, celle qui restait à effectuer par son prédécesseur. Mais le nouveau président compte bien jouer les prolongations.
Interrogé sur nos informations, Noël Vidot confirme sa volonté de vouloir prolonger son bail à la tête de l’instance sportive. Non pas qu’il s’en arrogerait le droit, mais bien, selon lui, parce que les textes l’y autoriseraient. « Les statuts de la Ligue et ceux de la FFF prévoient un mandat de quatre ans pour tout comité directeur renouvelé en totalité », tente de justifier le président. Cette envie de pousser son mandat sur une durée de quatre ans ne faisait pas partie de la feuille de route de l’équipe Vidot en 2015. Des paramètres sont venus mûrir la réflexion du président et de ses lieutenants.
« A situation inédite, réponse inédite »
« Ce n’est pas l’intention de M. Vidot à proprement parler. C’est simplement que l’on ne fait que se conformer aux textes, précise le vice-président de la Ligue, Olivier Halé. C’est vrai que quand on a commencé notre mandat il y avait différentes versions. La première était que l’on respecte le terme des quatre années olympiques (et que le mandat ne soit que d’une année, ndlr), mais la réforme territoriale est passée par là. On y a regardé de plus près. On a eu des avis sur la question », assure le vice-président de la LRF.
« L’élection précédente a été annulée, on est donc reparti sur un comité directeur totalement renouvelé », rappelle également Noël Vidot. « Et tous les textes mentionnent bien qu’un comité directeur est élu pour quatre ans ». C’est donc sur cette lecture des textes que la nouvelle gouvernance fonde son argumentation.
Reste néanmoins qu’un décalage va ainsi être créé par rapport aux autres ligues de football sur tout le territoire national si la Ligue réunionnaise venait à finir son mandat hors année olympique, soit en 2019. « Les quatre années qui forment l’olympiade sont avant tout des repères. Dans d’autres disciplines sportives, l’élection n’aura lieu qu’en 2017 », argumente Olivier Halé. Et le vice-président de rappeler que l’annulation de l’élection de 2012 a en elle-même créé une situation inédite au plan national. Il termine : « A situation inédite, réponse inédite ».