La motion de défiance n’avait pas été prise en compte en fin d’année 2015, le nouveau président ayant contesté la validité de certaines signatures apposées en bas du document. Une plainte contre X pour faux et usage de faux avait même été déposée en ce sens. Cette fois-ci c’est le CNOSF qui, selon la formule consacrée, « propose » à la Ligue de l’inscrire à l’ordre du jour, mais dans les faits, il s’agit désormais d’une quasi obligation pour Noël Vidot.
Devant la non-inscription de l’affaire en décembre dernier, un président de club avait intimé un recours devant le Comité national olympique et sportif français, l’instance de conciliation du sport en France. Dans un courrier en date du 25 janvier 2016, Serge Ohlmann, président d’un club du chef-lieu*, avait ainsi formé une demande de conciliation auprès du CNOSF, sollicité pour avis sur ce litige.
Une audience de conciliation s’est tenue le 4 mars dernier au siège du comité à Paris, en présence de l’avocat de la Ligue mais en l’absence du requérant, Serge Ohlmann. C’est donc sur le dossier ficelé par le requérant que s’est basé le conciliateur Alain Lacabarats. Celui-ci a rendu public son avis le 1er avril. Nous sommes en mesure de vous en dévoiler le contenu, qui désapprouve totalement les choix opérés par la gouvernance Vidot.
« Je me réserve le droit d’aller plus loin »
Selon le CNOSF, la motion de défiance aurait dû être inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 19 décembre 2015.
Le CNOSF propose à la Ligue réunionnaise de football de « convoquer dans les meilleurs délais une assemblée générale afin qu’il soit procédé au vote de la motion de défiance déposée le 6 novembre 2015 » par les fameux 104 clubs.
Le président de l’instance réunionnaise de football a la possibilité de refuser d’appliquer cet avis mais s’expose à un nouveau recours de ses opposants. A moins que les contestataires finissent par estimer que le jeu des recours n’en vaut plus la chandelle, à quelques mois d’une nouvelle élection « normale » (cette fois) de la présidence de la Ligue.
Serge Ohlmann, que nous avons joint à l’instant, compte en tout cas ne pas laisser tomber l’histoire des signatures contestées. « Nous organisons une réunion demain avec mon vice-président et le trésorier du club », affirme-t-il. Les deux hommes auraient signé « en mon absence, dans mon club et sous la menace de relégation et/ou de perte de points », un document attestant qu’ils n’étaient pas solidaires de leur président pour la motion de défiance.
Une réunion qui se serait tenue selon le président de club en présence de Noël Vidot et d’un élu, le 3 mars, soit la veille de l’audience programmée à Paris devant le CNOSF. « Je me réserve le droit d’aller plus loin », indique Serge Ohlmann à ce sujet.
*A sa demande, S.Holmann préfère ne pas impliquer le nom de son club dans cette histoire en attendant les explications de ses deux co-dirigeants
« Le caractère frauduleux ou irrégulier (de la motion) n’est pas démontré » (extrait de l’avis du CNOSF) :