Après avoir appris qu’ils seraient licenciés le 16 février dernier, les salariés de l’usine du Gol ont décidé de réagir à nouveau aujourd’hui en passant symboliquement la journée devant une des entrées de leur lieu de travail.
Pour Marie-Ange, une ancienne de l’usine, cette décision est difficile à avaler : « Cela fait 25 ans que je travaille ici et maintenant on nous met dehors comme des vulgaires kleenex. Il y a un grand mécontentement. Le 1er jour de la campagne, je vais garer mon véhicule devant le portique d’entrée des cachalots pour qu’ils ne puissent pas entrer… Ils me tueront s’il veulent entrer, de toute façons je suis déjà morte. Il n’y a eu aucun critère de licenciements. Les derniers arrivés n’ont reçu aucun avis de licenciement alors que nous, qui travaillons depuis de longues années au sein de ce groupe, nous sommes mis à la porte. Vous vous rendez compte… j’ai un enfant, j’ai une maison : comment vais-je faire ?… »
Tous les secteurs sont touchés et pas seulement le secteur des ouvriers. Ainsi, deux cadres sont aussi concernés par cette décision « économique » en avril prochain.
Pour les ouvriers, c’est à ce moment là que les choses vont réellement commencer à bouger : « Comment est-ce possible qu’un groupe comme Quartier Français qui prospère peut se permettre de mettre à la porte des salariés pour un motif de licenciement économique ? » s’indigne le délégué syndical de la CGTR, Elie Hoareau.
Solidaires du COSPAR, les ouvriers avaient déjà participé aux deux premières journées de mobilisation générale du COSPAR. Aujourd’hui, ils ont préféré rester aux côtés de « leur » usine pour « marquer le coup« .
Plus de trois semaines après avoir appris qu’ils seraient licenciés pour raison économique, les salariés de l’usine du Gol ne savent pas quel est l’avenir qui leur est réservé… Demain, une réunion de travail entre les salariés concernés a été programmée.