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Leya, les oreilles coupées « pour faire peur aux gens »

Un dogue allemand de trois mois a été retrouvé les oreilles coupées dans la famille qui venait de l'acheter auprès d'un éleveur. Ce dernier dénonce mais n'est pas suivi par la justice.

Ecrit par – le jeudi 24 mars 2016 à 01H37

L’otectomie est la mutilation des oreilles d’un chien pour des raisons non curatives. La plupart du temps, les motivations sont d’ordre esthétique. Si la pratique est interdite en France depuis 2004, certains propriétaires continuent de faire subir de telles interventions à leur « fidèle compagnon ».

Leya en est visiblement une illustration. Cette chienne de trois mois (dogue allemand) a été découverte les oreilles coupées chez son nouveau maître par M. Payet (nom d’emprunt), l’éleveur canin l’ayant vendue. « Je fais un suivi des chiots afin de constater que tout va bien en me rendant chez les nouveaux propriétaires », explique l’éleveur. C’est lors d’une visite qu’il a fait la triste découverte. En demandant des explications, « le propriétaire m’a dit qu’il lui avait fait ça parce qu’il le préférait ainsi, parce que ça fait plus peur aux gens' ». 

Aidé par un vétérinaire peu regardant ?

Particulièrement révolté de ce qu’il venait de voir et de l’explication avancée, le Bénédictin décide de déposer plainte pour acte de cruauté envers un animal. Un délit pour lequel le maître risque 30.000€ d’amende et 2 ans de prison.

 

« Le propriétaire a dit aux gendarmes que l’opération avait été pratiquée par un vétérinaire. Mais ce dernier a indiqué aux forces de l’ordre que Leya s’était battue avec l’autre chien du propriétaire », rapporte l’éleveur canin. Le chien en question était un dogue argentin adulte. « Comme par hasard lui aussi a les oreilles coupées », annonce-t-il, peu convaincu. L’éleveur ressort de ces confrontations avec une interrogation : cet acte a-t-il été réalisé par un vétérinaire peu regardant à la demande du propriétaire du chien ? 

« Aucun chiot ne devrait subir de tels actes pour des raisons esthétiques »

L’affaire a été classée sans suite au motif que le vétérinaire l’a fait pour des raisons non pas esthétiques mais thérapeutiques, déplore le plaignant, rappelant qu’« il n’y a aucune preuve ».

Au grand dam de M. Payet, le cas de Leya serait loin d’être isolé. « Nous ignorons aussi la souffrance par laquelle elle est passée mais nous avons la conviction qu’aucun chiot ne devrait subir de tels actes pour des raisons purement esthétiques »

Malgré cette découverte, le chien reste la propriété de son nouveau maître. « Comme ça été classé sans suite, je n’ai pas le droit de le retirer à la personne à laquelle je l’ai vendu ».

 

Leya, les oreilles coupées

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