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Lettre ouverte au député Vlody & au maire du Tampon TAK

Selon le Code électoral, est incompatible avec l'exercice d'un mandat parlementaire l'exercice de plus d'un mandat local parmi les mandats de conseiller régional, conseiller général, conseiller municipal d'une commune d'au moins de 3 500 habitants.

Ecrit par Un citoyen éclairé du Tampon – le lundi 07 avril 2014 à 10H27

Ainsi, un parlementaire qui acquiert un mandat le plaçant en situation d’incompatibilité dispose d’un délai de trente jours à compter de la date de l’élection qui l’a placé dans cette situation ou, en cas de contestation, trente jours à compter de la date à laquelle le jugement confirmant cette élection est devenu définitif, pour démissionner du mandat de son choix.

Dans le cas d’un recours électoral, le tribunal administratif prend de nombreux mois pour statuer, et en cas d’appel devant le Conseil d’Etat par la suite, cela prend encore plusieurs mois supplémentaires, soit au total plus d’un an, parfois jusqu’à 18 mois environ.

Il faut savoir qu’un recours contre une élection aboutit à une annulation lorsque le juge constate des irrégularités ET un écart de voix faible. En cas d’écart de voix important, même en cas d’irrégularités, le juge administratif annule rarement des élections.

Au Tampon, dans le cadre des élections municipales et communautaires 2014, force est de constater que l’écart de voix en faveur de Monsieur André Thien Ah Koon est très important. Dès lors, on peut légitimement s’interroger sur le recours déposé par le député Jean Jacques VLODY (qui ignorait que Monsieur Paulet PAYET allait aussi en déposer un, sinon il l’aurait laissé faire seul) …

Il y a en effet, sous réserve de l’appréciation souveraine du juge, très peu de chances pour que ce scrutin soit annulé.

Mais le fait d’avoir déposé un recours permet en fait au député VLODY de sièger en tant que conseiller municipal et de conseiller communautaire ET de garder ses mandats de parlementaire à l’Assemblée Nationale ainsi que de Vice-Président du Conseil Général pendant encore plusieurs mois, plus d’un an.

Lorsque l’on sait que le mandat de conseiller municipal d’opposition n’est pas indemnisé (en 2011, Monsieur VLODY avait déjà démissionné de ce poste pour rester conseiller régional ET conseiller général), contrairement aux mandats de député ET de Vice-Président du Département, on comprend mieux la manœuvre : celui qui connaît bien la loi est le mieux placé pour la contourner !

Par conséquent, ce recours à des fins politiciennes permet au député VLODY, grand coutumier du fait, de cumuler une fois de plus quatre mandats. Pis encore, en restant jusqu’aux prochaines élections départementales de 2015, Vice-Président du Conseil Général, il garde la présidence de la SAPHIR !

Alors même que le gouvernement socialiste vient enfin de voter la loi sur le non cumul des mandats (entrée en application décalée de 2014 à 2017), le député PS Jean-Jacques VLODY fait une fois encore le contraire de ce qu’il dit ! Et cumule également les indemnités de député + de Vice-Président du Conseil Général + de Président de la SAPHIR, soit le plafond autorisé par la loi d’environ 8 000€ par mois (hors avantages en nature pour lui et ses collaborateurs : voiture de fonction, billets d’avion, gsm, frais d’hébergement et de restauration, …) !

Bien évidemment, l’intéressé niera une telle motivation en évoquant les irrégularités de ses adversaires, en tentant de justifier cette action par son rôle d’opposition, voire même en expliquant que c’est une décision politique pour ne pas destabiliser le Conseil Général (une démission de sa fonction de Vice-Président pouvant soi-disant entraîner un remaniement conséquent)…

Mais, une fois de plus, comme pour ses annonces de circonstances, avec moultes mises en scène comme il l’a lui-même reconnu, à l’occasion des nombreuses visites ministérielles à la Réunion pendant un an avant les élections municipales, il ne trompera personne à part lui-même !

Je vous invite donc Monsieur le député Jean-Jacques VLODY à montrer l’exemple et à faire preuve de courage politique : démissionnez d’ici la fin du mois d’avril 2014 de votre mandat de conseiller général (ou de député) et vous en sortirez grandi !

Ce recours abusif a les mêmes conséquences pour le nouveau maire du Tampon André THIEN AH KOON : cela lui permet de cumuler son mandat de maire et conseiller municipal, de conseiller communautaire et probable futur Président de la CASUD, de conseiller régional et de conseiller général ! Si Monsieur Jean-Jacques VLODY dit avoir voulu agir en bon opposant, il a carrément contribué à aider son adversaire !

J’invite donc également Monsieur le maire André THIEN AH KOON, qui s’était engagé devant la population du Tampon, à se consacrer à sa fonction de Maire, à démissionner immédiatement de ses mandats de conseiller régional et de conseiller général !

Dans le cas contraire, quels que soient les prétextes invoqués, les Tamponnais sauront s’en souvenir dès les prochaines échéances électorales de 2015 qui vont arriver très vite…

 

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