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Lettre ouverte au Président ou une bienvenue au Président?

Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue, surtout que votre cour, y compris la presse ont mis les bouchées doubles en termes de com pour préparer votre venue depuis déjà quelques mois : mesdames Pau Langevin et Vallaud-Belkacem, Mme…. des assistants dans les commissariats pour prévenir de la violence, distribution de […]

Ecrit par quisyfrottesypique – le jeudi 24 juillet 2014 à 10H29

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Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue, surtout que votre cour, y compris la presse ont mis les bouchées doubles en termes de com pour préparer votre venue depuis déjà quelques mois : mesdames Pau Langevin et Vallaud-Belkacem, Mme…. des assistants dans les commissariats pour prévenir de la violence, distribution de fonds un peu à droite à gauche, nomination de Mr Lebon à la tête de la police, puis acceptation de la mutation d’une pincée puis d’une bonne poignée de réunionnais dans leur île natale,… et avec votre signature pour le bien du service et le conseil d’Etat pour raison de climat social ,une mutation forcée du Procureur Muller pour le plus grand soulagement de ses collègues. De plus, les magistrats depuis quelques temps augmentent même les enchères en termes de sanctions arrêtées. Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue mais les maîtres-mots dans cette opération de comm demeurent violence, police et justice, indicateurs critique du mal-être de la société réunionnaise. Nous en conviendrons donc.

Vous comme nous (la population) savez que ce tableau n’est pas si rose. Vous comme nous (la population) que ce tableau n’est que façade. Façade comme en a fait état de manière implicite le conseil d’état dans le dossier Muller, ou encore les personnes qui vous accueilleront le 25 juillet et qui auront été triés sur le volet. Les mesures de sécurité demeurant des excuses de rigueur. Nous ne sommes plus dupes monsieur le Président.

Je tiens ici à dénoncer des dysfonctionnements. Je vous ai écris à de multiples reprises, avec comme réponses au problème, des réponses administratives classiques. Aujourd’hui, donc je me permets de vous interpeller à nouveau sur mon cas en lien avec la double peine infligée à la société réunionnaise. En plus d’un fort taux de chômage, cette société est victime de discrimination institutionnelle, discrimination supposée pourtant être sanctionnée dans le code pénal. Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue mais je vous prierai de tenter de nous expliquer sans démagogie comment parvenez-vous à enrayer le phénomène de violence sous toutes ses formes, quand vos fonctionnaires la nourrissent et s’évertuent à détériorer la paix sociale afin de justifier leur existence ?

Un jeune homme condamné à de la prison avec sursis avec perte d’emploi à l’appui, et réhabilité suite à a perspicacité du procureur Muller que vous avez muté. Une vice procureure, un juge d’instruction, procureure, 5 juges des affaires familiales, une juge des tutelles, 2 juges des enfants, des experts psy…. qui avec preuve à l’appui sanctionne une mère sur de multiples plaintes reconnues diffamatoires en lieu où ont été déposées les plaintes. Un substitut du procureur qui avec son équipe refuse de prêter assistance à un enfant agressé, une juge des affaires familiales qui maintient un enfant par ordonnance sur son lieu de souffrance, quand des documents assermentés font état de maltraitance, une procureure qui inflige à une victime d’indemniser son agresseur, et persécuteur… des juges d’enfants qui orientent des auditions d’enfants, pour couvrir leurs (in)compétences. Je vous laisse juge de choisir le mot approprié. La liste est non exhaustive.

Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue, mais avec une telle discrimination judiciaire, où l’on se croirait encore à l’époque napoléonienne, un tel tableau m’impose une certaine retenue.

Face à ses pairs, face à la nation, face au monde Mr Cahuzac a certifié son innocence avec un aplomb à toute épreuve pulvérisant avec brio, le mythe du politique paternaliste et /ou altruiste. Episode illustrant l’arrogance, de certaines personnalités politiques vis-à-vis du commun des mortels, les positionnant au rang d’ignorant, indicateur critique et concept encore que jamais d’actualité à la Réunion comme le décline les faits précédemment énoncés. Des journalistes de médiapart, perspicaces, traités à l’origine de fabulateurs ont dû prouver leur bonne foi avec force et fracas. Cet épisode était intéressant puisqu’il a été un nouvel indicateur critique de la naissance d’une ère nouvelle. La Réunion n’y échappera pas. Une invitation à enquête sur les moeurs les instances judiciaires à la Réunion par des journalistes indépendants, me paraîtrait plus que fort à propos.

Cela fait 10 ans que je demande assistance à l’institution, au gouvernement, au préfet, député-maire, au procureur général, procureur, … et je me trouve face à un mur qui fait preuve d’un silence assourdissant, où chacun détenteur de pouvoir, où tout le monde et personne n’est responsable, et emprisonne « la populace » dans une logique de virtualité dangereuse pour le climat social, quand les sphères les plus hautes sous le prétexte de séparation de pouvoir n’ont aucune main mise, aucun contrôle.

Mr le Président, toute bienséance exigerait de vous souhaiter la bienvenue mais vtre marathon me laisse perplexe face à un tel chaos. Dès lors, prudence et prise du recul demeurent les maîtres-mots, jusqu’à la nouvelle attraction de vos fidèles ou…jusqu’à ce qu’ un journaliste investigateur avec force et brio mette en lumière ce pan caché de la République, quand vous êtes supposé être le garant des droits et des libertés de chacun des citoyens français. Mise en lumière que je saluerai très vivement.

Malgré tout, je vous souhaiterais bonne seconde partie de mandat, tant les bananes concoctées par votre cour locale sont nombreuses et périlleuses et que les casseroles résonnent déjà du fin fond de l’univers.

Morine Lordati

 

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