750 euros par mois. C’est le salaire net des vigies requins. Leur travail consiste à surveiller en apnée l’arrivée d’éventuels requins lorsque les surfeurs pratiquent leur activité favorite. Le dispositif avait été présenté récemment et s’adresse principalement aux clubs [(lire ici).]url:http://www.zinfos974.com/Avec-les-vigies-requins-les-surfeurs-vont-pouvoir-pratiquer-l-esprit-tranquille_a43947.html Pour faire le boulot, les vigies sont équipés de palmes, masque et tuba. Ils sont généralement deux dans l’eau et se partagent un fusil, non chargé, pour se défendre si d’aventure un squale venait à les charger.
Bref, si l’initiative paraît séduisante, il reste quelques questions en suspens concernant les conditions de sécurité, d’autant que l’expérience n’a jamais été menée ailleurs et qu’on possède donc peu de recul sur ces techniques de sécurisation. La situation inquiète d’ailleurs directement les personnes concernées qui disent évoluer en apnée, parfois dans de forts courants, et en eau trouble. Si l’observation d’un requin reste exceptionnelle, même pour ces vigies qui peuvent passer plusieurs heures dans l’eau chaque jour, beaucoup se demandent si l’un d’eux ne finira pas par se faire surprendre par un requin bouledogue dont ont connaît le caractère opportuniste. « On n’a pas assez de moyens. On nous envoie en 1ère ligne avec parfois une très faible visibilité dans l’eau », explique un vigie qui souhaite rester anonyme.
Un dispositif à améliorer
Conscients des risques, ils sont tous passionnés par la mer et la connaissent bien. Mais l’expérience de vigie surveillance à laquelle ils participent devra vraisemblablement évoluer et s’améliorer, si toutefois elle faisait partie, sous sa forme actuelle, des mesures retenues par les autorités pour lutter contre le risque requin. Reste à définir les retouches à apporter au dispositif. « Ils peuvent déjà mettre à disposition des zodiacs et des bateaux », suggère un vigie pour qui la prolifération de requins est évidente. Selon lui, un stade de non retour aurait même été atteint et seul le prélèvement de requins permettrait de revenir à une situation plus ordinaire. Aussi, la prise de position de Victorin Lurel, qui pourrait autoriser et rémunérer la pêche de requin dans la réserve marine, a été plutôt bien accueillie auprès des vigies.
En attendant, ils espèrent qu’on va rapidement se pencher sur leurs conditions de travail, histoire qu’un dramatique accident ne vienne pas ternir l’image de cette activité qualifiée encore récemment de « nouveau métier ».