Il y a un mois et demi, les deux principaux syndicats de défense des planteurs que sont la CGPER et la FDSEA débrayaient face aux retards pris dans le versement de la prime bagasse. Planteurs qui défendaient alors les spécificités du dossier réunionnais et attendaient l’avis décisif du président de la Commission de régulation des énergies (CRE).
De longs mois d’attente
La route a été plutôt longue, près de 10 mois après les annonces du Premier ministre François Fillon à Bras-Panon. Pourtant, le 21 décembre dernier, date de la réunion du Comité paritaire entre planteurs et industriels, un protocole d’accord fixait 11,30 euros aux premiers et 1,70 aux seconds par tonne de canne, sans oublier l’effort des 25 centimes consentis en direction de la recherche et du développement.
Mais trois mois plus tard, toujours rien sur les comptes en banque des planteurs qui devaient faire face aux difficultés comme le règlement de leurs créances à l’image des factures en eau (Voir « [FDSEA : Action coup de poing contre le prix de l’eau dans le Sud]urlblank:http://www.zinfos974.com/FDSEA-Action-coup-de-poing-contre-le-prix-de-l-eau-dans-le-Sud_a15094.html ») »). FDSEA et CGPER enchaînaient alors les conférences de presse en réponse aux retards accumulés et aux difficultés de trésorerie.
Ce n’est que le 29 avril dernier que la CRE a validé l’accord de versement après une signature de ce dernier par l’Etat, EDF, Séchilienne-Sidec et les usiniers une semaine plus tôt, le 21 avril.
Depuis cette semaine, les versements commencent à intervenir par le biais des deux principales centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge. Sur ce point, Frédéric Vienne « rappelle le combat que ses militants ont mené sans répit tant pour les clauses législatives que pour la finalisation des versements« . Et d’ajouter que la « FDSEA sera particulièrement vigilante pour que les planteurs des bassins de Bois-Rouge et du Gol reçoivent leur dû légitime dans des délais comparables« .