Les grandes surfaces ne sont pas les seules à être prises d’assaut en cette veille de Noël. Dans la rue piétonne de Saint-Denis, nombreux sont les retardataires qui profitent des dernières heures avant le réveillon pour faire le stock de pétards et feux d’artifice.
Sur l’étal de Paris, vendeur ambulant installé tout près du bureau de Poste, les produits phares se vendent comme des petits pains : chandelles romaines pour les enfants, 400 coups, pétard friction… Pour les Réunionnais, pas question de fêter Noël « sans faire péter« , confirme-t-il. « Le top, c’est Haute tension, un feu d’artifice avec 19 départs qui explose jusqu’à 400m de hauteur« . Sensation assurée !
Si les clients se sont succédés, c’est aussi parce qu’ils ne pourront plus acheter ni pétards ni fusées dans les rues l’année prochaine. Le Préfet a en effet strictement interdit la vente de ces artifices de divertissement sur la voie publique dès 2015. Une mise en application de la législation qui s’est vue renforcée par des contrôles de police ces derniers jours.
Du côté des commerçants, c’est l’incompréhension. « Ça fait 37 ans que je vends des pétards et des fusées, témoigne un forain dionysien. Je connais bien mes produits et je conseille toujours mes clients« . Et d’ajouter qu’il « refuse parfois d’en vendre à des jeunes pour leur sécurité« .
« On continue d’autoriser les magasins à en écouler alors qu’il n’y a jamais de vendeur pour conseiller le client, ni même vérifier son âge« , accuse-t-il. Jusqu’à ce jour, la vente d’artifices de divertissement dans les rues était tolérée sur l’île mais était soumise à une réglementation stricte interdisant notamment le commerce de pétards de catégorie K3 au grand public et obligeant les vendeurs ambulants à s’équiper d’un extincteur.