Ce mouvement a été initié par l’intersyndicale de huit syndicats en métropole dont l’UNSA Police et Alliance Police Nationale. Le but de cette mobilisation est de montrer l’exaspération des policiers par rapport à des situations de plus en plus extrêmes, des collègues blessés gravement et qui garderont des séquelles à vie, ou des collègues assassinés.
Aujourd’hui, nous sommes à un tel niveau de violence que nous sommes dans l’obligation d’avoir un dispositif différent de celui qui existe actuellement, notamment au niveau législatif et des moyens. Il faut un véritable plan Marshall pour la police, un plan de sécurité publique, comme l’a annoncé le ministre de l’Intérieur avec des réponses fortes. Nos doléances et nos exigences doivent être prises en compte.
En quoi cette manifestation est-elle à dissocier de la [marche prévue mercredi par Unité Police FO]urlblank:http://www.zinfos974.com/Saint-Denis-Une-manifestation-policiere-sans-recuperation-syndicale_a106761.html ?
Nous ne sommes pas là pour faire de la récupération. Le mouvement citoyen a été initié par des collègues en dehors de tout syndicat. C’était leur volonté, on la respecte. Il n’est pas question de récupérer leur action. Nous nous positionnons sur une plateforme syndicale et quand on veut faire un mouvement sans étiquette, on ne s’annonce pas en tant que syndicat.
Est-ce un hasard du calendrier ?
Au niveau national, on nous a demandés de nous rassembler devant les palais de justice tous les mardis. On le fait aujourd’hui et on le fera les mardis suivants si cela s’avère nécessaire. Les syndicats seront reçus mercredi par le Président de la République.
Ferez-vous partie de la manifestation prévue mercredi ?
Non, nous ne faisons pas de récupération, ni de marche. Pour nous, c’est ici et maintenant.
Pourquoi avez-vous tenu à être présents à titre personnel aujourd’hui ?
Quand nous avons dénoncé il y a quelques mois les violences accompagnant nos interventions au Port, le syndicat Alliance nous a soutenus devant la Préfecture. Suite à cela, des actions ont été mises en place et nous avons moins de soucis à travailler.
On rend la pareille à nos amis policiers. Pour toute intervention voie publique, on est censés être protégés par les policiers. Si eux-mêmes ne se sentent plus protégés, cela aura des répercussions sur nos interventions.