Inquiets de l’utilisation de leurs informations personnelles par le réseau social Facebook, de nombreux internautes publient sur leur compte un statut censé les « protéger ». Une action inutile qui ne vous protège de rien du tout car il n’a aucune valeur juridique.
Voilà le type de message que vous pouvez voir dans votre fil d’actualité :
Vous ne pouvez rien interdire à Facebook tant que vous avez un compte. En effet, l’utilisateur, lors de la création de son compte, accepte toutes les conditions d’utilisation. « Il n’est donc pas possible de réécrire soi-même les règles du jeu en publiant un simple message sur son compte personnel », écrit le journal Le Monde.
De plus, le « statut de protection » visible plus haut est rempli d’erreurs : en effet, Facebook ne possède pas le copyright sur vos publications car comme précisé dans les conditions d’utilisation, « le contenu et les informations que vous publiez sur Facebook vous appartiennent, et vous pouvez contrôler la façon dont nous partageons votre contenu grâce aux paramètres de confidentialité et des applications ».
Concernant le sigle UCC (Uniforme Commercial Code), ce dernier est un ensemble de règles qui régissent le commerce américain et son article 1-308 « est régulièrement présenté à tort », poursuit le journal du soir.
Concernant le fameux « statut de Rome », ce dernier ne traite uniquement que les règles de fonctionnement de la Cour pénale internationale « et n’a donc rien à voir avec la vie privée ou la protection des données », ajoute le média.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) rappelle que la meilleure façon de protéger vos données est « de bien lire les conditions générales d’utilisation d’un réseau social avant de vous inscrire (ou pas), de régulièrement vérifier vos paramètres de confidentialité, et de veiller aux infos que vous publiez sur le web ».
Il existe un dernier moyen, plus extrême, de protéger vos données personnelles et d’empêcher Facebook de les utiliser : le supprimer aussi vite que possible.