Faire du Trou de fer un point de vue exceptionnel à la manière de ce qui peut exister aux Etats-Unis à l’à pic des gorges du Grand canyon. Voilà l’une des idées qui foisonnent dans la tête de Serge Gélabert, photographe que l’on ne présente plus.
Concrètement, le photographe entrevoit la possibilité d’un sentier qui mènerait jusqu’au bord du précipice afin de profiter du panorama, la cascade majestueuse du Trou de fer en contre-bas, « à presque la toucher », s’en amuse-t-il déjà.
« En finir avec le pissoire minable du Pas de Bellecombe »
Mais les projets ne manquent pas, un peu plus loin, l’hélicoptère s’engouffre à nouveau dans les lacets des gorges de Takamaka. Un site totalement méconnu et sous-exploité se lamente-t-il. « Même les sociétés d’hélicoptère de la place ne proposent pas ce circuit à cause de la couverture nuageuse qui gagne très souvent les lieux ». Seule solution d’après Serge Gélabert, la voie des sentiers. Comme pour le Trou de fer, il imagine un sentier débouchant sur les cascades de Takamaka, véritable déversoir ininterrompu de tonnes d’eau chaque année.
Même si les idées sont là, la faisabilité de tels projets reste en cours de débat. Plus loin, Serge Gélabert évoque un point d’accueil digne de ce nom au niveau du Pas de Bellecombe. Le photographe poursuit sur sa lancée, du côté du gîte du volcan. Nous devrions envisager une autre structure d’accueil à la place du « pissoire minable » qui trône au niveau de ce site qui offre un panorama unique. Ceci est dit.
Une maison de la Réunion comme point d’accueil des touristes
En terme de meilleure connaissance de l’extérieur de l’île, Serge Gélabert explore l’idée de communiquer davantage, lors du fameux tournoi de tennis Roland-Garros, sur qui était ce personnage. « Il est dommage qu’un nombre important de personnes croient toujours que Roland Garros était un tennisman. Communiquer sur son lien avec la Réunion serait une vitrine supplémentaire », dit-il.
Toujours sur la même thématique de l’accueil des touristes et des Réunionnais sur les sites remarquables de l’île, il appel de tous ses vœux la création d’une maison de la Réunion en guise d’accueil (ou de départ) dans les murs de l’aéroport.
Plus compliqué à réaliser, l’élargissement de l’aire de stationnement donnant panorama sur le voile de la mariée. « Je préconise que l’on rabote la falaise située en face des quatre places de parking existantes, et qui ne permettent aucunement à des personnes de s’arrêter longuement et d’apprécier », a-t-il rappelé.
Enfin, Serge Gélabert a évoqué à nouveau le sujet de la réappropriation de l’île de ses cocotiers. « Faire germer un cocotier ce n’est pas difficile, et c’est un arbre qui est beau. La seule plage de l’île où l’on retrouve cette carte postale, c’est à Grand-Anse. Malheureusement, à chaque fois que je m’y rends les feuilles des cocotiers sont coupées en plumeau, alors je ne vous dit pas à quel point il est impossible pour moi de photographier à cet endroit », dit-il un brin agacé.
Des projets dont l’ancienne majorité ne voulait pas
Sur ce point et comme sur les autres projets, Serge Gélabert dit avoir l’entière confiance de Didier Robert. Les propositions du comité d’experts, auquel le professionnel de la photo fait partie, ne sont pour le moment que des idées couchées sur papier glacé.
Promis, devant le président de Région attablé à deux mètres de lui, Serge Gélabert avancera très prochainement (en février lors de la première réunion du comité d’experts) des pistes plus abouties des sept idées qui trottent dans sa tête, histoire de concrétiser « tous les projets dont l’ancienne mandature n’a pas voulu entendre parler », a-t-il taclé au passage.