La cinquantaine de soldats du feu de la caserne de Saint-Paul (Savanna) reproche à son nouveau chef de centre, le capitaine François Boulangier, un autoritarisme exacerbé.
Le caporal Willy Lauret, 1er vice-président du « Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels, du personnel administratif et technique et des pompiers volontaires » explique les motifs de la grogne.
Les deux heures de plus qui fâchent
« Notre nouveau chef de centre n’est là que depuis trois mois et nous avons déjà eu droit à 13 notes de services ». Parmi celles-ci, une déclenche l’incompréhension du caporal Lauret et de ses collègues : la volonté de leur supérieur d’allonger la plage horaire dite « réglementaire », c’est-à-dire la plage allant de 8h à 16h. Au-delà, c’est la permanence qui commence. « Le nouveau chef de centre veut ramener cette plage de 16h à 18h alors que ce n’est pas en son pouvoir », clame le sapeur pompier qui parle au nom du syndicat qu’il représente.
Toute la caserne est à l’heure actuelle mobilisée contre ce projet, soit 50 hommes « rejoints ‘moralement du moins’ par ceux du Port, de Bernica, de la Saline et de Trois-Bassins », se félicite le syndicaliste.
« Non au mépris »
Alors que la réception des appels se poursuit malgré tout, un piqué de grève avec banderole devant la caserne est le seul signe d’une petite perturbation dans les services de la caserne située à Savanna. « Oui à la cohésion, à la communication, non au mépris et à l’humiliation », est le mot d’ordre des pompiers qui débrayent.
Une réunion avec des représentants du Conseil général, dont le SDIS dépend, est sur le point de débuter dans les mêmes locaux saint-paulois.