Hier soir, à peine Thierry Robert avait-il commencé son intervention à l’Assemblée nationale au sujet de la disparition du jeune Alexandre Rassiga, mort la veille des suites d’une attaque de requin, que l’on a vu une bonne partie des ministres, au premier rang desquels Victorin Lurel, le ministre des Outremers à qui s’adressait la question, et de nombreux députés, dont un situé dans le dos du député-maire de Saint-Leu, s’esclaffer. Au point que le président de l’Assemblée nationale a dû à de nombreuses reprises les rappeler à l’ordre.
Victorin Lurel, se rendant compte sans doute trop tard de l’incongruité de sa réaction, a tenté de se rattraper en appelant ses collègues à plus de sérieux, leur rappelant qu’on parlait là de la disparition d’un jeune homme de 22 ans dans des circonstances atroces.
Ces rires sont extrêmement choquants.
Aurait-on osé rire de la même façon si c’était un jeune Parisien -ou un jeune Antillais- qui s’était fait dévorer par un pitbull?