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Les réactions après la réunion « crise requin » avec George Pau Langevin

Fabien Metayer, directeur de la Réserve marine : « Il y a certaines personnes qui ont parlé de moratoire : « On arrête la Réserve marine pendant quelques années « . Ce n’est pas ce que je veux. La Réserve marine, elle doit restaurer un milieu. Plus de moyens de protection, via des filets notamment, ça c’est très […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 25 avril 2015 à 10H23

Fabien Metayer, directeur de la Réserve marine : « Il y a certaines personnes qui ont parlé de moratoire : « On arrête la Réserve marine pendant quelques années « . Ce n’est pas ce que je veux. La Réserve marine, elle doit restaurer un milieu. Plus de moyens de protection, via des filets notamment, ça c’est très bien. Je rappelle quand même qu’il est possible de pêcher le requin dans le cadre de la réserve marine. Les sanctuaires on n’y touche pas. Ils représentent 5% sur 35km2.  Encore une fois, ce qui s’est passé c’est un drame mais je demande l’apaisement. On reçoit énormément de soutiens locaux, on a une majorité silencieuse qui prend la parole. Il y a une pétition qui a été lancée pour la réserve marine qui s’appelle P’réserve. Il y a deux jours, elle faisait 5.300 signatures ».

 

Agnès Lavaud, chargée de mission du Sypral, les professionnels des activités de loisirs : « A partir du moment où on arrêtera le déni de crise, l’Etat mettra en œuvre les moyens à la hauteur des enjeux. Ils sont multiples : humains, sécurité, environnement, image de La Réunion, tourisme, économie, sportif. Donc maintenant, mettons les moyens et reconnaissons la crise pour que l’on puisse changer de braquet et passer à l’opérationnel le plus rapidement possible. Je crois qu’il y a une prise de conscience. Maintenant, on sait que l’on est sur un sujet complexe parce qu’il est partagé. Les moyens sont financiers, réglementaires et techniques. Ils sont dans l’accompagnement, dans la réalisation des projets de sécurisation car l’urgence c’est la sécurisation. Je pense que ça c’est acquis parce qu’une fois qu’on aura acquis la sécurisation, derrière on pourra décliner les actions de communication ».
 

 

Yann Delmas, vice-président de PRR : « On attendait pas grand chose. Ce qui était important, c’était d’assurer la pérennité du programme Cap requins et que l’Etat prenne conscience et écoute l’ensemble des acteurs. Et tous sont allés vers la nécessité de plus de prélèvements, sauf M. Galvès. Pourquoi ? Parce qu’on est dans une situation de crise et il est important que l’Etat reconnaisse cette crise et qu’il mette en corrélation les mesures qui y correspondent ».

Jean Bernard Galvès, porte-parole des associations écologistes : « C’est extrêmement difficile de représenter seul une opinion qui n’est pas celle de la majorité des intervenants. J’ai pu m’exprimer un tout petit peu. C’est une mise à mort à laquelle on a assisté. On va autoriser la pêche du requin dans la réserve. Je pense que c’est une stupidité. Quelle idée que de pêcher à proximité des baigneurs et des surfeurs. Je ne défends pas la pêche, je suis contre la pêche mais si elle doit être faite, autant qu’elle ne se fasse pas à proximité des gens. Tout est bloqué, il n’y a aucune discussion possible, on me traite d’assassin, on me promet des poursuites judiciaires, on s’indigne de ma présence dans cette réunion. Voilà où on en est ».
 

 

Pascale Chabanet, IRD – conseil scientifique de la Réserve marine : « Nous mettons tout en œuvre pour que la réserve se restaure. Le récif a complètement changé de structure. Ce qu’on peut observer c’est moins de coraux vivants mais plus d’algues. Essayer de dire que la réserve est responsable des attaques c’est faux. Il suffit pour cela de constater la faible biomasse présente. On n’est pas contre la pêche des bouledogues, mais personne n’est capable de dire si les drumlines sont un dispositif de protection. On sait juste que c’est un dispositif de pêche. Nous on veut évidemment que le surf revienne mais pas au détriment de la préservation de l’éco-système. La réserve est ouverte à la pêche des requins sur 83% de son périmètre. Qu’un effort de pêche soit autorisé sur cette zone, on ne peut dire qu’on est contre car c’est autorisé. Il faut aussi arrêter de dire que l’homme n’est pas dans la réserve. La pêche y est autorisée. Plus de 70 activités nautiques y sont listées. La pêche sous-marine est autorisée sur 50% du périmètre. La réserve n’est qu’un outil pour gérer un espace ».
 

 

Eric Sparton, président de la Ligue de surf : « On arrive aujourd’hui à ce que la Ligue, sans non plus nous attribuer tous les mérites, avait préconisé il y a quatre ans. On conforte Vigies requins qui n’a pas changé, ce qui est une bonne chose. Et l’effort de pêche au large, on l’avait mentionné dès 2011. Maintenant il faut y aller! »
 

 

Nicolas Le Bianic, chargé de la prévention requin préfecture de La Réunion : « C’est dans la continuité des choses. On est dans une logique de montée en puissance. 4 dispositifs drumlines avaient été disposés en baie de Saint-Paul en 2014.  Désormais qu’il y a plus de zones à couvrir, pour une vingtaine de drumlines plus quelques unes hors réserve puisque Saint-Pierre a sollicité le programme aussi, on est dans une logique de plus de moyens. Et surtout l’Etat vient de dégager une perspective pour les six ans à venir, ce qui est important pour avoir une vision sur du long terme. »

 

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