« Tête haute, regard droit, si on nous a doté d’une colonne vertébrale, c’est pour ne pas faire partie des rampants« , a lancé, déterminé, Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN CGTR. En ces termes, le syndicaliste a appelé, ce matin, tous les personnels précaires à défendre leur cause.
C’est le recrutement d’une retraitée de l’enseignement sur un poste de contractuel administratif qui est à l’origine du mouvement de contestation. A 11 heures, le débrayage des personnels en situation précaire a provoqué une animation inhabituelle dans le hall du Rectorat.
Muni d’un porte-voix, le secrétaire général du SGPEN CGTR, Patrick Corré, a rappelé devant une quarantaine de personnes, le caractère « légal mais non légitime » de ce recrutement : « C’est absolument anormal qu’on puisse recruter une personne qui bénéficie déjà d’une pension surindexée. De fait, elle occupe un poste de contractuel administratif alors qu’il y a des gens qui sont au chômage. C’est absolument scandaleux ! »
Après une courte réunion « qui s’est déroulée dans une ambiance électrique« , Patrick Corré a déclaré, devant une assemblée soucieuse, que le Rectorat s’était engagé à ce que cela ne se reproduise plus.
Une première satisfaction qui n’est cependant qu’un début…C’est à la réunion de 15 heures avec le Recteur de l’Académie de la Réunion que le syndicaliste présentera d’autres revendications concernant les conditions de travail des contractuels.
Congés bonifiés, loi sur le handicap, dysfonctionnement dans les concours ou encore illégalité des contrats aidés…autant de points qui sont examinés cet après-midi au Rectorat et qui déboucheront sur d’autres combats syndicaux, jusqu’à obtenir gain de cause.
Auteurs en herbe du lycée Pierre Poivre à Saint-Joseph (Semaine de la presse) : Coraline Daupiard, Ketty K’Bidi, Julie Boyer, Lynda Robert et leur professeur, Henri Boyer.