La nouvelle a sonné comme « un séisme » pour certains, « une victoire » pour d’autres. Les Britanniques ont voté en faveur du Brexit. Le Royaume-uni devrait poursuivre son chemin en dehors de L’Union Européenne.
Un vote historique qui a suscité de nombreuses réactions également au niveau local. Hugues Maillot a décidé de féliciter les Britanniques, lui qui a toujours estimé que La Réunion pouvait se passer des fonds européens. Le secrétaire départemental de Debout la France entrevoit donc, dans ce choix, l’ouverture vers la « voie de la refondation d’une Europe indépendante et démocratique ».
« Le vote des Britanniques nous montre qu’il n’y a pas de fatalité à accepter la dictature de Bruxelles« , explique-t-il avant d’appeler à un nouveau référendum en France. « Vivement un nouveau traité pour l’Europe ! »
Du côté du Parti Communiste Réunionnais, on évoque une « crise sans précédent » avec « des conséquences économiques, sociales et politiques à l’intérieur de tous les pays membres ». Pourtant, si il devait y avoir une nouvelle Europe, le PCR indique qu’il souhaiterait que cette dernière soit davantage « sociale et démocratique » plutôt qu’ « une union des marchés et de la finance ».
Régie actuellement par le Traité de Lisbonne « contre lequel le PCR s’était opposé », l’UE par un nouveau traité devrait donner plus de poids aux Régions Ultra Périphériques (RUP) . « Une Europe démocratique et sociale peut nous aider à régler nos problèmes économiques, sociaux et environnementaux et à réaliser notre double intégration à l’Union européenne et à notre bassin de vie naturel situé à plus de 10 000 kilomètres de l’Europe », conclut le parti.
Quant à Claude et Fabrice Hoarau pour leur tout nouveau parti Action Populaire de La Réunion, « ce référendum est la traduction d’une cassure bien plus profonde dans la société britannique, et qui date de longtemps« .
« Il y a peut-être aussi une volonté de « balayer » une partie de la classe politique actuelle en Grande Bretagne, parce que les promesses faites par certains élus n’ont jamais été tenues« , analysent-ils.
Cette victoire du oui procure également pour l’APR « de la satisfaction » à l’extrême droite de la Grande-Bretagne et de France.
Dans un communiqué, le parti pointe du doigt la responsabilité de la commission européenne pour « son intransigeance, sa volonté d’hégémonie, son mépris total des peuples et de leurs aspirations« . L’occasion est donnée aujourd’hui de construire « une autre Europe, celle des peuples », termine-t-il.