Alerte à tous les étages chez les planteurs de l’Ouest. La campagne 2014 a vu un recul de 66.000 tonnes de cannes réceptionnées sur les trois balances de la micro région, à savoir celle de Stella, de Grand Pourpier et des Tamarins.
Ces 66.000 tonnes représentent « un manque à gagner de plus de 5 millions d’euros », évalue le 3ème vice président de la chambre d’agriculture, Clarel Coindin Virama. A l’échelle d’une seule exploitation, c’est une perte nette située entre 10 et 30.000 euros. « En perdant 40% de son chiffre d’affaires, on ne peut plus travailler derrière », ajoute-t-il.
Le représentant de la profession s’apprête à solliciter le Conseil général pour que les agriculteurs puissent bénéficier d’un RSA jusqu’à la fin de l’année. Une roue de secours. A court de trésorerie du fait des complications de la sécheresse 2014, les planteurs ont été contraints de réduire le volume d’engrais dans leurs champs, et ce malgré une bonne période de pluie ces dernières semaines, de l’aveu même des planteurs. Même laisser-aller du côté du désherbage, ce qui devrait encore plus compliquer la coupe de cette année.
Pas mieux en 2015
Les planteurs enverront aussi des courriers au Comité Paritaire de la Canne et du Sucre pour demander s’il leur est possible d’obtenir une avance sur trésorerie. « Pour commencer une campagne, il faut savoir qu’il faut une trésorerie pour le transport, pour l’entretien du matériel, etc… », explique-t-il.
Ils espèrent enfin avoir un coup de pouce sur le règlement des factures d’eau. Déjà une promesse de l’an dernier qui n’a jamais été tenue par le ministère de tutelle. Un courrier ira vers l’Etat via son service local de la Direction de l’agriculture. Le manque de perspectives fait craindre le pire.
« La campagne 2015 est en péril », prévient Clarel Coindin Virama.