Les acteurs de la filière carburants sont donc ressortis satisfaits de la nouvelle réunion de négociations, menée sous l’égide du préfet, concernant l’arrêté préfectoral de méthode, qui doit décliner le décret Lurel sur les carburants dans notre département.
Cet arrêté sera publié dans les prochains jours. La grève des stations-services, elle, est terminée. Les stations rouvriront à partir de lundi 3 février.
Si les pétroliers et les gérants se sont montrés peu prolixes sur le détail des discussions tenues en préfecture, par ailleurs très techniques, les deux corps de métier ont tous les deux adressé des remerciements appuyés en direction de Matignon. Mais certainement pas à Victorin Lurel. Une manière de bien faire comprendre à l’opinion que ce n’était plus le ministre des Outre-mer qui pilotait le dossier carburants ces derniers jours, mais bien les services du Premier ministre. Un revirement qui a d’après les acteurs de la filière a permis d’aboutir à un compromis.
« L’ensemble des pétroliers de La Réunion souhaite remercier les services du Premier ministre d’avoir donné l’opportunité au préfet de La Réunion de mener à bien ces négociations« , a déclaré à la sortie de la réunion en préfecture Hervé Maziau, le président des importateurs d’hydrocarbures à la Réunion.
Gérard Lebon, le président du syndicat des gérants de stations-service de La Réunion, a eu des mots pratiquement similaires : « Je dois remercier Matignon pour avoir eu ce geste qui a consisté de ramener sur notre département les problématiques qu’on doit traiter. Cela nous permet de prendre notre destin en main, de discuter sereinement et d’avancer vite sur les dossiers« .
« La transparence était déjà présente »
Concernant les modification apportées à l’arrêté de méthode, les deux porte-paroles de la filière carburant à la Réunion ont livré peu de détail. Gérard Lebon s’est contenté d’expliquer que le modèle réunionnais des stations service n’était plus « en péril ». Une manière de dire qu’il a obtenu les garanties nécessaires par rapport au maintien des 1.500 emplois de sa filière, principale inquiétude des gérants de stations-service.
Hervé Maziau, le président du CIH et du groupe Engen à la Réunion a quant à lui indiqué : « nous avons été entendus concernant les points de la revalorisation de la marge de gros, et sur certains autres éléments« , comme sur la transparence.
Même si le pétrolier ne conçoit pas qu’on puisse faire des reproches à sa profession dans ce domaine. « Le gouvernement souhaitait avoir plus de transparence mais la transparence était déjà présente. Il y avait peut-être certaines choses à peaufiner… Maintenant, aucune profession n’est plus transparente que le secteur pétrolier« , assure-t-il.
L’arrêté préfectoral de méthode est quant à lui toujours en cours de rédaction. Il sera finalisé dans les jours qui viennent. « On va finaliser la rédaction finale très prochainement« , conclut Hervé Maziau.