Analyses demandées par d’autres établissements publics, médico-légales, chikungunya… autant d’activités auparavant effectuées au sein des laboratoires du CHU Sud et qui depuis quelques années ont été transférées vers le nord. Ce mardi, les personnels des laboratoires du CHU Sud, à l’appel de plusieurs syndicats sont également entrés en grève, inquiets après avoir mis la main tout récemment sur les conclusions d’un audit.
« L’étude de la bactériologie du sud » recommande ainsi le transfert du laboratoire de micro-biologie ( bactériologie, sérologie, biologie moléculaire…) vers Saint-Denis. « Rien n’est encore acté mais il nous semble légitime de nous interroger sur l’offre de soins dans le sud mais aussi sur l’avenir des techniciens et agents qu’ils soient titulaires ou contractuels« . « Il y a un problème de transparence« , lance un technicien.
Reçue en milieu de matinée par la direction du CHU Sud, l’intersyndicale demande des explications sur la finalité de cet audit et dans quelles mesures les résultats vont impacter la prise en charge des patients et le personnel.
» Ce flou crée une ambiance délétère« , affirme Patrick Vayaboury, technicien de laboratoire et responsable FO Sud sud qui dénonce « un manque de concertation excepté avec le chef de pôle, nommé par la direction commune. Elle aurait voulu avoir le temps d’enrober les résultats de l’audit avant de nous les présenter« , ironise-t-il. Si l’intersyndicale n’est pas contre la synergie basée sur la complémentarité des deux sites , « celle-ci ne doit pas se faire au détriment de l’autre ».
Du coté de la direction, l’on regrette la diffusion précoce des résultats de l’audit. « Cela a été fait sans explication de texte alors que la phase d’analyse n’a même pas encore commencé », explique Patrick Goyon, directeur des sites CHU Sud Réunion qui assure que le personnel sera impliqué avant toute prise de décision de restructuration.
Les grévistes mobilisés tout au long de la journée et notamment ce matin devant le site l’affirment: » Oui pour un projet concerté non à un projet en misouk« .