Nassimah Dindar n’avait pas encore commencé sa conférence de presse qu’une main anonyme nous avait adressé une copie du document qui devait lui servir de fil conducteur pour son exposé devant les journalistes.
Ce document est intéressant à plus d’un titre. D’abord, on y reconnait la « patte » d’Ibrahim Dindar. C’est bien argumenté et bien écrit. On y découvre également une Nassimah Dindar sur la défensive, souhaitant reprendre la main.
Manifestement, elle est consciente que son ralliement au panache blanc de René-Paul Victoria a du mal à passer dans la population, et elle entreprend donc une vaste campagne d’explication de texte. Il lui faut gommer son image de girouette, hier à l’UDF avec Jean-Paul Virapoullé, puis au RPR avec Jacques Chirac et Margie Sudre, puis Sarkozyste à l’UMP, avant de mener un bout de chemin avec le PS et le PCR au conseil général, avant de se rapprocher au final de Jean-Louis Borloo. Jusqu’au prochain reniement… ou ralliement.
On aurait pu penser qu’elle allait en rester là mais voilà qu’à la tête de l’UDI qu’elle a rejoint après que ce parti ait été créé par Stéphane Fouassin, Cyrille Hamilcaro et Michel Lagourgue entre autres, elle donne un nouveau coup de poignard dans le dos de Michel Lagourgue, le candidat centriste à qui elle avait pourtant signé une lettre d’engagement et pour qui elle s’était battue pour qu’il obtienne l’investiture de l’UDI nationale…
On comprend que la tache soit ardue et il n’y avait pas de trop de quatre pages pour expliquer ces multiples revirements. Edgar Faure disait : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent« . Ce n’est pas Nassimah qui change d’avis comme de chemise, c’est le contexte qui change…