Les exploitants agricoles attendaient impatiemment les mesures de la ministre de l’Outre-mer concernant diverses revendications de la part des principaux syndicats locaux : FDSEA et CGPER.
Plusieurs décrets, trois précisément, seront publiés au Journal officiel d’ici quelques semaines. Le premier d’entre eux concerne un arrêt tarifaire pour la bagasse qui devrait être publié avant la fin de la semaine. S’il permettra d’officialiser la distribution de cette prime, il faudra néanmoins attendre les décisions finales de l’interprofession sur la répartition de cette dernière entre planteurs et usiniers.
Quant aux produits intrants de type phytosanitaires ou engrais, un décret fixant leurs coûts interviendra avant la fin de l’année. Cette décision devrait satisfaire nombre d’agriculteurs après que ces derniers se soient plaints des prix anormalement élevés de la tonne d’engrais à l’échelle locale.
La taxe sur le foncier non bâti sera également exonérée à hauteur de 80%. Là encore un décret sera publié d’ici quelques mois et apportera une réponse aux réclamations des syndicats locaux du monde agricole. Des réclamations qui font régulièrement leur retour sur la scène médiatique depuis plusieurs années.
Ceci étant, la filière fruitière, légumière et horticole n’a pas été oubliée. C’est en tous cas ce qu’a souligné la ministre lors de son troisième déplacement de la matinée dans les hauteurs de Saint-Pierre.
Une enveloppe de 40.000 euros pour l’Armeflhor
Le président de l’association réunionnaise pour la modernisation de l’économie fruitière, légumière et horticole (Armeflhor), Jean-Raymond Picard, est on ne peut plus satisfait.
Après la visite de sa structure basée à Bassin Martin à Saint-Pierre, la ministre de l’Outre-mer a rappelé la priorité donnée par le Chef de l’État au développement économique endogène au sein duquel l’Outre-mer doit s’engager. En réponse aux discours et interrogations de Jean-Raymond Picard, Marie-Luce Penchard a annoncé une enveloppe de 40.000 euros qui sera versée à partir de l’année prochaine après avoir été inscrite dans le budget 2010.
Car l’Armeflhor participe bien à cet objectif de développement endogène. En effet, les roses, fraises, fruits de la passion, semences d’aubergine, de mais, d’oignons composent la majorité des espèces objets de serres-pilotes au sein desquelles les rendements, les résistances aux maladies et la qualité sont améliorées, parfois en partenariat avec le CIRAD. Une structure complémentaire à l’Armeflhor.