Ils ont l’air tout innocents, et pourtant, les jouets contrefaits ou ne respectant pas les normes de sécurité européenne détiennent le triste record des objets les plus saisis aux points d’entrée de La Réunion: son port Est et son aéroport.
La plupart des enfants découvrent leurs cadeaux au réveil ce matin si cela n’a pas déjà été le cas pour les plus tenaces hier à minuit. Pour garantir une utilisation saine et optimale de ces jouets par les petits, les douaniers ont œuvré toute l’année, que ce soit à l’aéroport Roland Garros ou au Port Réunion.
L’explosion des contrefaçons n’épargne pas la féerie de Noël. Même si le rush en magasin s’est fait ces derniers jours, tout se joue des mois avant l’échéance du 24 décembre.
En 2012 (les chiffres de 2013 ne seront connus qu’en 2014), 23.500 jouets (sur 106.000 articles toutes catégories confondues) non conformes et/ou ne respectant pas les droits de la marque copiée ont été saisis. « L’un et l’autre des motifs de saisie vont très souvent de pair », relève un agent des douanes affecté à la brigade de surveillance aéroportuaire de Gillot.
« La majorité des saisies effectuées proviennent des pays asiatiques », annonce comme une évidence la Direction régionale des douanes. Une fois saisis, les jouets sont entreposés le temps qu’ils fassent l’objet d’un jugement définitif. Au bout de la procédure, et après épuisement des voies de recours de l’importateur, les jouets sont détruits. Une manière d’envoyer un signal aux importateurs et exportateurs de produits contrefaits comme ce Monopoly plus vrai que nature ou cette imitation plus grossière d’une célèbre console de jeux « Polystation ».