Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique en France publié ce 29 novembre rapporte des statistiques alarmantes. Les infections bactériennes sexuellement transmissibles (IST) sont en constante hausse depuis la fin des années 90. Le dépistage des IST demeure insuffisant dans l’Hexagone.
Il s’agit surtout des virus de types VIH (du sida), HSV (de l’herpès), HPV (papillomavirus) qui sont insensibles aux antibiotiques. Sans oublier les bactéries entraînant la chaude-pisse pour lesquelles les chiffres parlent d’eux-mêmes entre 2013 et 2015. Une augmentation de 100% de gonococcies chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ou HSH, une hausse de 32% chez les femmes hétérosexuelles et 8% chez les hommes hétérosexuels. Chez les HSH, on note particulièrement le retour en force de maladies bactériennes comme la syphilis ou les infections rectales à Chlamydia.
Cette augmentation des IST est principalement due à des rapports sexuels non-protégés, précise le rapport dans le BEH N°41-42. En outre, le taux de dépistage est en baisse chez les patients. De plus, de simples analyses urinaires ou génitales ne permettent pas toujours de détecter certains types d’infection. A titre d’exemple, la France comptait 15.000 malades d’infections à gonocoques en 2015, contre 76.000 touchés par les infections à Chlamydia.