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Les industriels de la canne renvoient les planteurs à la convention cannes

Le Syndicat du sucre de la Réunion répond aux attaques des planteurs sur des demandes de revalorisation de la mélasse et de la prime sur l'alcool. Problème selon les industriels, ces attentes viennent contredire le rapport d’Etat Colonna de 1989 qui prévoit bel et bien que la mélasse appartient aux industriels. Une fois achetée aux planteurs, ces derniers n'ont plus de droit de regard.

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 17 mars 2011 à 18H16


Le Syndicat du sucre de la Réunion a voulu porter à la connaissance de l’opinion publique la réalité des accords prévalant dans le monde sucrier. Une façon de répondre aux demandes de revalorisation du prix d’achat de la mélasse et de la prime sur l’alcool des planteurs. Devant cette revendication, le syndicat des industriels brandit l’accord qui lie industriels et planteurs sous l’égide de l’État jusqu’en 2015.

Concernant la mélasse tout d’abord, Florent Thibault, co-président de l’interprofession et délégué général du Syndicat du Sucre de La Réunion, tente de rétablir sa lecture des nouvelles revendications des planteurs. « Le Rapport d’Etat Colonna de novembre 1989 stipule que (…) pour la canne, l’achat des industriels porte sur tout le sucre potentiellement valorisable, qu’il soit cristallisable ou non, la mélasse leur appartient, c’est donc à tort que les planteurs revendiquent leur part ».

Revendications avant terme

A propos de l’alcool, « nous sommes encore plus surpris puisqu’à la Réunion nous sommes nous-mêmes vendeurs de matière première achetée par les distilleurs. A la Réunion, nous avons un alcool traditionnel contrairement au rhum agricole de Martinique et de Guadeloupe », précise Florent Thibault.

 

Malgré une réunion qui s’est tenue hier entre la CGPER et le Syndicat du sucre de la Réunion, le dossier semble revenir sur la table. Pourtant, explique Florent Thibault, « une convention nous lie jusqu’en 2015. De toutes les manières, nous rencontrons souvent la CGPER comme les autres organisations d’ailleurs, voilà pourquoi cette démarche nous étonne ».

Démarche gagnant-gagnant

Malgré cette fin de non recevoir, Florent Thibault ouvre malgré tout une réflexion sur une revalorisation supplémentaire pour les aspects soit qualitatifs, soit de production de sucre soit d’augmentation du tonnage, c’est-à-dire la productivité.

« Nous souhaitons nous inscrire plus que jamais dans une démarche gagnant-gagnant avec les planteurs mais c’est pourquoi des décisions ne peuvent pas se prendre de façon aussi arbitraires en cours de route », précise le délégué général du Syndicat du Sucre de La Réunion. Un esprit d’ouverture qu’il exemplifie en mettant sur la table l’apport nouveau pour les planteurs qu’a constitué le nouveau régime de la « recette énergie bagasse ». « Le prix de la bagasse a bien été revu dès lors qu’il est devenu un produit servant de biomasse. Sur les 13 euros/tonnes de cannes, 11,05 vont aux planteurs », conclut-il.

 

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