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Les grévistes de Carrefour doivent lever les barrages sur ordre du juge

Si le 10 mai dernier, le juge des référés s'était déclaré incompétent pour trancher le litige concernant le libre accès de Carrefour Sainte-Suzanne, la décision de cet après-midi est tout autre et oblige les grévistes à lever les barrages filtrants sous peine d'astreintes. Un coup dur pour la CFDT qui doit désormais consulter la base, à Sainte-Suzanne, pour décider des suites à donner au mouvement.

Ecrit par Julien Delarue au tribunal – le jeudi 16 mai 2013 à 16H01

« Le tribunal condamne à laisser sans délai le libre accès au parking et centre commercial du Carrefour Sainte-Suzanne« , prononce la juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Denis. Un coup dur pour les grévistes et le syndicat CFDT. Si vendredi dernier, après la première assignation, le juge des référés s’était déclaré incompétent pour juger ce litige, la donne a changé cet après-midi. « On n’est pas là pour commenter une décision de justice. Pour autant, cette décision ne signifie pas la fin de la grève. Nous allons consulter notre base pour voir ce qu’il y a à faire maintenant« , explique Joël Dalleau, secrétaire départemental de la section commerce à la CFDT.

« La décision de la semaine dernière était critiquable. Aujourd’hui c’est une décision juste qui a été rendue« , déclare, satisfait, l’avocat de Carrefour, Me Olivier Chopin. La décision de cet après-midi s’est appuyée principalement sur le constat d’huissier réalisé le 11 mai dernier au matin. Dans son constat, l’huissier expliquait l’impossibilité pour un livreur de décharger sa marchandise, les accès étant bloqués.

Dans sa décision, la juge des référés a donné raison à Carrefour, mais également aux boutiques de la galerie. Les responsables de boutiques avaient également assigné les grévistes au même condition que la direction de Carrefour.

Les grévistes sont désormais dans l’obligation de lever les barrages filtrants et de laisser libre accès aux parking, centre commercial et aire de livraison sous peine d’astreintes de 500 euros par personne et par infraction constatée, pour la première assignation (direction ndlr), mais également du même montant pour la seconde assignation (boutiques de la galerie). Sur les dédommagements réclamés par les boutiques et la direction, chiffrés à 420.000 euros en tout, le juge des référés a rejeté ces demandes faute de preuves établies sur le préjudice constaté.

Reste à savoir maintenant ce que décideront les grévistes suite à cette double décision de justice en leur défaveur.

 

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