Revenir à la rubrique : Social

Les grévistes EDF en appellent à la responsabilité des autorités

Comme un mauvais feuilleton, le conflit opposant les salariés EDF et Séchilienne à leur direction respective s'éternise. Ce n'est pas l'avis d'irrecevabilité du rapporteur du Conseil d'Etat dévoilé hier qui va dénouer le problème. Devant cette situation d'apparent blocage, Patrick Hoarau de la CGTR croit encore en une table ronde avec les autorités compétentes.Mais le désirent-elles vraiment ?

Ecrit par Ludovic Grondin – le vendredi 08 avril 2011 à 12H10

Un conflit sans responsable. C’est ce que semble donner comme impression celui concernant depuis maintenant deux ans les employés de l’énergie (qu’ils soient issus de l’entreprise historique ou des ENN) à leur direction respective.

Ce matin, les syndicalistes de la CGTR sont revenus sur la décision du rapporteur du Conseil d’Etat. « Il est étonnant qu’avec tous les juristes qui travaillent pour eux, qu’ils n’aient pas pu envoyer les pièces complémentaires réclamées par le rapporteur du Conseil d’Etat », avoue Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGTR EDF.

Demande de médiation au plus haut

Suite à l’avis de ce rapporteur, il ne fait maintenant plus aucun doute que le Conseil d’Etat se prononcera incompétent, plus par manque d’éléments de forme que sur une décision sur le fond. De quoi raviver le dialogue que les syndicalistes disent n’avoir jamais rompu. « Nous sommes toujours en attente d’une réponse du Ministère (de l’Industrie, ndlr) pour une table ronde. Notre fédération nationale est en contact avec le Ministère ».

 Dans son intention, Patrick Hoarau inclut tous les Dom. « La médiation nationale doit se faire avec les quatre départements d’outre-mer, plus Saint-Pierre et Miquelon et peut-être Mayotte », ajoute Patrice Atchicanon, secrétaire général adjoint de la CGTR EDF.

Réquisition orchestrée ?

Pour l’heure, la grève se poursuit. D’ailleurs pas sûr que les syndicalistes ne soient pas tenté par un jeu de passe-passe. « Nous pouvons mettre un terme à la grève ce qui aura pour effet d’interrompre l’assignation du TGI avec les réquisitions, puis déclencher à nouveau un préavis » affirme Patrick Hoarau.

Des réquisitions qui avaient débuté suite à la grogne d’un collectif contre les coupures « monté de toutes pièces et sans statut » selon lui. Plus étonnant selon le leader syndical, la meneuse de ce mouvement se trouverait être la femme du numéro 3 du syndicat CGC, en lien direct avec la direction. « Ce qui s’est passé à la Réunion, c’est un copié-collé de ce qui s’est passé dans les autres Dom. Partout vous avez eu une atteinte à l’ordre public suivi de réquisitions. C’était bien orchestré ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.