Ce matin, les syndicalistes de la CGTR sont revenus sur la décision du rapporteur du Conseil d’Etat. « Il est étonnant qu’avec tous les juristes qui travaillent pour eux, qu’ils n’aient pas pu envoyer les pièces complémentaires réclamées par le rapporteur du Conseil d’Etat », avoue Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGTR EDF.
Demande de médiation au plus haut
Suite à l’avis de ce rapporteur, il ne fait maintenant plus aucun doute que le Conseil d’Etat se prononcera incompétent, plus par manque d’éléments de forme que sur une décision sur le fond. De quoi raviver le dialogue que les syndicalistes disent n’avoir jamais rompu. « Nous sommes toujours en attente d’une réponse du Ministère (de l’Industrie, ndlr) pour une table ronde. Notre fédération nationale est en contact avec le Ministère ».
Dans son intention, Patrick Hoarau inclut tous les Dom. « La médiation nationale doit se faire avec les quatre départements d’outre-mer, plus Saint-Pierre et Miquelon et peut-être Mayotte », ajoute Patrice Atchicanon, secrétaire général adjoint de la CGTR EDF.
Réquisition orchestrée ?
Pour l’heure, la grève se poursuit. D’ailleurs pas sûr que les syndicalistes ne soient pas tenté par un jeu de passe-passe. « Nous pouvons mettre un terme à la grève ce qui aura pour effet d’interrompre l’assignation du TGI avec les réquisitions, puis déclencher à nouveau un préavis » affirme Patrick Hoarau.
Des réquisitions qui avaient débuté suite à la grogne d’un collectif contre les coupures « monté de toutes pièces et sans statut » selon lui. Plus étonnant selon le leader syndical, la meneuse de ce mouvement se trouverait être la femme du numéro 3 du syndicat CGC, en lien direct avec la direction. « Ce qui s’est passé à la Réunion, c’est un copié-collé de ce qui s’est passé dans les autres Dom. Partout vous avez eu une atteinte à l’ordre public suivi de réquisitions. C’était bien orchestré ».