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Les gérants des stations-service dans l’attente d’un feu vert

Il faudra attendre ce soir avant de savoir si les stations-service du département fermeront leurs rideaux demain. Une fermeture subordonnée à l'arrivée un message du Syndicat des gérants de station-service en soirée. Ces mêmes structures resteront néanmoins ouvertes ce dimanche pour permettre aux usagers de faire le plein et ne pas pénaliser l'activité économique.

Ecrit par Ludovic Robert – le dimanche 20 septembre 2009 à 12H00

Fermera ou fermera pas ? La question est sur les lèvres des gérants de stations-service et des consommateurs. Des consommateurs qui ne semblent pas craindre une éventuelle fermeture. Aucun rush n’ayant été observé ce matin et hier dans les stations de l’Est et du Nord de l’île après les deux journées de grèves la semaine dernière.

« Tamoil et les autres stations sont ouvertes aujourd’hui en préconisation de tout fermer demain et pour ne pas prendre la population en otage. Nous avons décidé cela de manière à ce que tout le monde puisse faire le plein et ne pas mettre l’économie en péril » explique un gérant d’une station Tamoil qui souhaite conserver l’anonymat.

Les gérants s’y sont pourtant préparés et attendent le message du président du syndicat des gérants de station-service, Gérard Lebon, injoignable depuis vendredi. Un message qui devrait intervenir dans la soirée et qui serait subordonné à l’organisation d’une Table ronde à la préfecture de la Réunion.

Quant au dirigeant de Tamoil, il avait récemment demandé au préfet Pierre-Henri Maccioni une augmentation de 10 centimes d’euros pour l’essence et de 3 centimes sur le gasoil mais cela n’avait pas abouti. Face à ce constat, le pétrolier se tournait alors vers les gérants de Tamoil en leur imposant un prélèvement de 4 centimes pour l’essence et d’un centime pour le gasoil. Un prélèvement visiblement nécessaire à la compensation de pertes liées à la trop « faible » augmentation décidée par le préfet. Selon le gérant rencontré, le dirigeant local aurait assuré un « bénéfice annuel supérieur à 2 millions d’euros« .

Car c’est toute une profession, celle des pompistes, qui est en danger si les gérants étaient amenés à accepter les conditions dictées par le pétrolier : « Vous pouvez prendre les dernières photos des pompistes car j’ai bien peur que d’ici la fin de l’année, cette profession disparaisse. (…). Est-ce que ça vaut le coup ? Qui va s’occuper de faire les niveaux, de changer les pneus et de s’occuper de la sécurité des véhicules ? Les centimes demandés correspondent à 50% de nos marges. Mais en fermant leurs rideaux demain, ce sont tous les pétroliers qui seront pénalisés et Tamoil sera sous pression » confie le gérant que nous avons rencontré.

Le pétrolier Tamoil avait prévenu qu’il mettrait en place une gestion directe des stations dissidentes par le biais d’automates, ce qui signifie la disparition des pompistes, en cas de refus des gérants.

Toujours est-il qu’il faudra attendre ce dimanche soir avant d’être fixé, car si du côté des gérants des enseignes Tamoil les fermetures seront de mise en cas de feu vert du syndicat, rien n’est aussi sûr pour les gérants des autres enseignes.
Une assemblée générale est programmée cet après-midi entre les gérants pour une décision de fermeture ou non ce lundi. Une assemblée qui permettra de connaître les positions des gérants des autres enseignes.

 

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