L’association Tracé tram, avec le Collectif des habitants de la Grande Chaloupe et les habitants de la rue Maréchal Leclerc, se sont réunis ce matin au domicile d’Idriss Desaï, qui se trouve sur le tracé de « l’hypothétique » Tram-train. Ils demandent à la Région de suspendre l’arrêté de saisie des terrains le temps que l’État se positionne sur la dotation ferroviaire.
« Ne pas reproduire le projet abandonné du Pôle Océan »
Depuis le courrier de François Fillon, la Région a un délai de six mois renouvelables avant que l’État se positionne sur la dotation ferroviaire, condition nécessaire à la réalisation du projet du Tram-train. C’est pourquoi le groupement des habitants de la rue Lucien Gasparin, de la rue Maréchal Leclerc et de la Grande Chaloupe demande à ce que la Région stoppe les procédures de saisie des terrains, pour « ne pas reproduire le projet abandonné du Pôle Océan », à cause duquel « on a deux trous dans la ville », indique Laurent Hoarau, président du Collectif des habitants de la Grande Chaloupe.
« C’est un coup à jouer pour la Région »
« C’est un coup à jouer pour la Région » assure Idriss Desaï, à quelques mois des élections régionales. Une occasion pour la Collectivité encore en place de « faire preuve d’humanité » face à des familles qui ont depuis 2006 « une épée de Damoclès sur la tête ». En effet, la Région n’a pas envie de stopper la machine judiciaire car ce serait une manière de se désavouer. Seulement, dans un contexte d’élections, « cela pourrait être une stratégie politique », ajoute Idriss Desaï.
« Le Tram-train ne peut pas être le seul enjeu des élections régionales »
Laurent Hoarau assure que « le Tram-train ne peut pas être le seul enjeu des élections régionales », ce qui serait très « réducteur » ajoute-t-il. « Nous demandons tout simplement que les procédures soient suspendues le temps que l’État se prononce sur la dotation ferroviaire ». Un courrier a été adressé à chaque élu de la majorité et de l’opposition de la Région pour qu’ils considèrent « le côté humain » du dossier.
Pour le moment, deux arrêtés ont été publiés. Les courriers de saisies sont en cours et l’arrêt d’expropriation sera l’étape suivante.