S’ils ont décidé de ne pas envenimer la situation, déjà très perturbée depuis le 1er jour de débrayage de la SRPP jeudi dernier, les exploitants de stations-service commencent à exprimer leur grogne.
Hier, les gérants de stations ont en effet décidé lors d’une réunion de ne pas baisser le rideau ce lundi car la situation devient de plus en plus critique pour eux qui doivent continuer à payer leurs salariés alors que leurs cuves sont vides.
Interrogé par nos confrères de la presse écrite, le président du SRESS (Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service) Gérard Lebon dénonce le manque de réaction de l’Etat, qui aurait dû organiser dès le départ une table ronde et sommé l’ouverture des négociations.
Gérard Lebon rappelle que l’Etat avait réagi rapidement lorsque les exploitants de stations-service avaient débrayé en janvier dernier, et fait appliquer la loi.
En cas de statu quo entre les actionnaires et les salariés de la SRPP, le président du SRESS envisage d’adresser une lettre officielle au Préfet appelant l’Etat à se mobiliser sur ce conflit de droit privé.