En vue d’élaborer une meilleure coordination entre les professionnels, une double réunion d’information, de réflexion et de débat était organisée par le Conseil de l’ordre des experts-comptables de la Réunion.
A quels illégaux les experts-comptables ont-ils affaire ? En réalité, il n’existe pas de portrait type. Il peut s’agir d’une simple personne physique, sans structure juridique, qui travaille pour deux ou trois TPE, comme d’une véritable entreprise, immatriculée et dotée de salariés.
L’illégal est aussi souvent inscrit comme auto-entrepreneur, voire travaille au noir quelques heures par mois. Dans les faits, ces entreprises de comptabilité affichent souvent, une activité un peu vague, comme prestations de conseil, suivi administratif et secrétariat, prestations informatiques, etc. Sous couvert de ce statut officiel, ces entreprises offrent en réalité des prestations de comptabilité.
La première victime de l’illégal : l’entreprise
Le plus souvent, l’entreprise cliente n’a pas conscience d’avoir à faire à un présumé illégal et va devenir sa première victime. L’actualité comptable, fiscale, sociale et juridique, est en évolution constante et présente dans les DOM des spécificités techniques que l’illégal ne maîtrise pas.
L’entreprise, mal conseillée, se retrouve avec des factures sociales et fiscales mal ajustées et fait l’objet de redressements de la part des administrations concernées. Les conséquences sont souvent dramatiques car les entreprises n’ont pas de recours face aux illégaux qui ne sont pas assurés en responsabilité civile professionnelle.
« Ce n’est que par le biais d’une action solidaire et concertée que nous pourrons réussir à en diminuer l’impact » assure le Conseil de l’ordre des experts-comptables.