Le nombre de dépôts de bilan a augmenté ces derniers mois chez les TPE/PME, la crise en étant la cause principale. « Il faut éviter la casse des entreprises réunionnaises. Chaque semaine, au tribunal de commerce, une quinzaine d’entreprises déposent un bilan dont 80 sont liquidées« , rappelle Abdoullah Lala, président de l’Ordre des experts-comptables de La Réunion.
Pour les aider à affronter ce contexte difficile, une permanence est ouverte, tous les jeudis depuis le mois de mai, afin d’obtenir auprès d’experts-comptables des conseils privilégiés.
La signature d’une convention entre la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et l’Ordre des experts-comptables vient renforcer cette action. Les 159 experts-comptables vont informer, sensibiliser et accompagner les 13.000 artisans.
« J’ai demandé de façon globale que les experts-comptables communiquent un maximum. Nous sommes, par ailleurs, dans l’attente d’un décret d’application de la LODEOM, notamment sur le plan d’apurement des dettes fiscales« , a affirmé le président.
A côté, plusieurs mesures ont été mises en place comme la médiation de crédit et d’autres sont à venir, la mise en place prochaine du prêt à taux zéro. Les entreprises, mais aussi les experts-comptables, suivent également avec grand intérêt la relance de la commande publique. « C’est une des solutions pour sortir de la crise. Là encore nous proposons une conférence le 2 novembre à ce sujet et sur le rôle de l’expert-comptable pour aider les entreprises à répondre aux appels d’offre« , informe Abdoullah Lala.
La question de la taxe professionnelle (TP) est, quant à elle, plus délicate. « Le gouvernement nous a parlé d’une suppression de la taxe professionnelle au départ, aujourd’hui on nous parle de réforme de taxe professionnelle. De la même manière, il serait prudent d’attendre de voir si cette réforme porte soit sur un nouvel impôt, soit sur une révision de taxe déjà existante« , explique Isabelle Calmi, la vice-président de l’Ordre des experts-comptables.
Destinée à prendre effet dès 2010, la réforme de la TP prévoit la suppression de la taxation des équipements et des biens mobiliers des entreprises, c’est-à-dire de leurs investissements. Elle sera remplacée par une Cotisation économique territoriale (CET), assise à la fois sur le foncier et la valeur ajoutée.