Une mère de famille en pleurs, avec ses quatre enfants, et des femmes dans le désarroi. C’est ce qui illustrait la détresse des ex-salariés de l’Arast ce matin au Conseil général. 200 femmes qui ont tenté d’abord d’investir les bureaux pour ensuite se rassembler dans l’hémicycle et entendre ce qu’Ibrahim Dindar avait à dire sur le refus du Conseil général de rencontrer l’AGS (Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés).
« Je ne comprends pas pourquoi l’AGS vous manipule »
Clairement, le Conseil général dit ne « pas être concerné par les indemnités » des licenciés. « Je ne comprends pas pourquoi les AGS vous manipulent, c’est leur devoir de vous indemniser », indique Ibrahim Dindar. Mais le vice-président du Conseil général a fini par accepter la réunion de travail et fournir la liste des salariés qui ont signé un CDD, ce que l’AGS réclame dans un courrier daté du 17 décembre dernier mais qui est resté sans réponse.
Depuis le 27 novembre 2009, date de leur licenciement, les quelques 800 ex-salariés de l’Arast n’ont perçu aucune indemnité. Un vrai jeu de ping-pong se joue entre le Conseil général et l’AGS, qui attend d’avoir la liste de ceux qui ont signé un nouveau contrat, soit une cinquantaine de personnes, pour indemniser toutes les autres… L’assurance a fait parvenir dans le même temps un courrier à tous les ex-employés pour connaître ceux qui ont signé ce nouveau contrat.
Un contrat « relais » en attendant la mise en place du GIP
Les 50 ex-salariés, des aides à domicile qui ont signé un CDD de trois mois renouvelable, ont obtenu un contrat « relais », en attendant la mise en place du GIP (Groupement d’intérêt public) qui devrait proposer un CDI dès qu’il sera créé, d’après les affirmations d’Ibrahim Dindar. Mais « rien n’a été proposé au reste du personnel », assure Valérie Bénard-Pérez, soit 500 chômeurs qui sont le bec dans l’eau pour l’instant.
Une rencontre entre l’avocat du Conseil général, Me Bello, et l’AGS, a été convenue durant l’échange dans l’hémicycle et devrait se tenir soit cet après-midi, soit demain.
Écoutez les interventions d’Ibrahim Dindar ainsi que celui de la porte-parole de l’intersyndicale, Valérie Bénard-Pérez, dans l’interview vidéo.