La CFTC et la porte-parole des ex-salariés de l’ARAST, Valérie Bénard, demandent une « énième » audience auprès du préfet Michel Lalande. Ils souhaitent connaître le résultat des rapports commandés à l’époque par l’IGAS et la Chambre régionale des comptes afin de préciser les responsabilités de l’AGS et du Département dans la liquidation de l’ARAST. Mais ils ont peu d’espoir d’être reçus. « Un rapport a été demandé, soit disant en urgence, par l’ancien préfet Maccioni ». Un rapport très attendu donc : « Le préfet avait dit qu’il se montrerait carnassier », lors d’une réunion syndicale interprofessionnelle le 23 mars dernier. « Mais aujourd’hui nous n’avons toujours pas de nouvelles ».
Ceux qui ont été embauchés pour six mois ont été « remerciés »
Ils rappellent que personne n’a été réintégré au Département ni n’a perçu d’indemnités malgré le jugement du conseil des Prud’hommes, assure Valérie Bénard. « Ceux qui ont été embauchés pour six mois ne sont plus au Conseil général et ont été aujourd’hui remerciés ».
Les représentants des ex-salariés de l’ARAST ne doutent pas que les indemnités de licenciement seront payées. Ils attendent aussi une réintégration des salariés mais « on ne se berce pas d’illusions », indique Paul Junot, secrétaire général de la CFTC. « On attend une réponse favorable et si la justice est respectée, il ne devrait pas y avoir de problèmes ».
Ça peut durer encore cinq ans…
L’AGS peut se tourner vers la cour d’appel de Bordeaux et peut faire durer les choses encore sur cinq ans. « Si on ne peut pas refaire l’histoire on pourrait faire en sorte que le naufrage ne se répète pas », indique Christian Ribod de la CGTR. « Seules des sanctions appropriées seront de nature à faire prendre conscience aux politiques et aux dirigeants de cette association de la gravité de leurs négligences ou de leur laxisme », précisent-ils dans le courrier adressé au préfet.
Les représentants des ex-salariés de l’ARAST ont aussi entrepris des démarches auprès du Pôle emploi :« L’accueil n’est pas en mesure de nous présenter les reclassements dans le cadre du Conseil général alors que des budgets existent ».
Prochaine étape : la décision du bureau des conciliations prévue dès le 30 août 2010. « Le Conseil général n’étant pas une entreprise qui liquide, nous devons passer par une phase de conciliation », indique Christian Ribod.