Au 22ème jour d’occupation du Conseil général par les ex-salariés de l’ARAST, leur situation n’évolue toujours pas. Cependant, à la veille de l’assignation au Tribunal de grande instance, les occupants du Palais de la Source ont examiné l’offre de la commune de Saint-Denis qui leur proposait de nouveaux locaux. Quelques militants se sont rendus sur les lieux aujourd’hui, rue Jules Auber. Les locaux seraient fonctionnels d’ici vendredi, attendant les installations restantes comme internet ou l’eau courante.
Jusqu’à maintenant, c’était l’hémicycle du Palais de la Source qui accueillaient les organismes financiers et les personnes ayant besoin de documents et de renseignements. Cet hémicycle servait aussi de « dortoir » aux ex-employés lorsque les conditions à l’extérieur, sous le hall, ne leur permettaient pas de dormir.
Faire le ménage avant de quitter les lieux
Cet après-midi donc, les salariés de l’ex-ARAST présents à l’intérieur du Conseil général – ceux voulant entrer étant dans l’impossibilité de le faire – se sont attelés au rangement de l’hémicycle, et « attendaient qu’on leur fournisse l’accès à l’électricité pour passer l’aspirateur« , expliquait Paul Junot.
Le secrétaire général de la CFTC insiste par ailleurs sur ce point : pas question de quitter les lieux sans avoir fait le ménage au préalable. Aussi, poursuit-il, « ça a toujours été dans nos intentions de faire un constat avec le responsable de la logistique, ces lieux n’ont pas été occupés mais utilisés pour les besoins de la cause de cette cellule d’urgence« .
Le hall du Palais de la Source reste occupé
Les salariés de l’ARAST n’ont pour autant pas dit leur derrière mot. Si l’hémicycle sera dès demain libre, le hall du Conseil général restera tout de même investi. Paul Junot constate qu’il leur était uniquement demandé de quitter l’hémicycle, mais pas le hall.
L’autre demande du Conseil général était de cesser de bloquer l’accès aux locaux : à ceci, les occupants répondent qu’ils n’ont jamais rien bloqué, excepté pendant de brefs moments. « Les accès bloqués aujourd’hui sont le fait des vigiles sous les ordres du Conseil général, impossible de débloquer ce qui ne relève pas de notre responsabilité« , argumentait le secrétaire de la CFTC.
En ce qui concerne l’assignation au Tribunal de grande instance, demain matin à 9h30, les ex-salariés de l’ARAST s’y rendront en compagnie de plusieurs associations « qui considèrent notre cause comme noble et juste« , non pas pour mettre la pression sur la justice, mais plutôt en guise de soutien.
« Aucune dégradation, aucun vandalisme«
Paul Junot, de la CFTC était confiant quant à la décision de justice : « Le constat d’huissier faisant foi, on verra très bien sur les photos qu’il n’y a aucune dégradation, aucun vandalisme« . Aucune raison donc de s’inquiéter, même sous la « politique d’intimidation » du Conseil général.
Justice sera-t-elle rendue aux ex-salariés de l’ARAST qui clament leur utilisation raisonnée de l’hémicycle ? Verdict demain.