Ces derniers jours, Pierre Vergès s’est exprimé à plusieurs reprises, interrogé par des confrères de la presse locale, sur son positionnement vis-à-vis du PCR. Il affirme être en désaccord sur des questions essentielles liées à l’avenir de son parti.
Il admet en toute honnêteté avoir fait le choix de prendre de la distance, de s’être notamment retiré de quelques instances décisionnaires. Non pas qu’il ne soit pas écouté, mais Pierre Vergès regrette toutefois de ne pas être entendu. Il aimerait, par exemple, voir se profiler à l’horizon des actions concrètes montrant un esprit fédérateur et nouveau pour un parti en pleine reconstruction.
Il lui semble bon de montrer, avant même le congrès de la reconstruction prévu fin juin 2013, que malgré les possibles divergences des uns et des autres et en dépit de douloureuses séparations (Huguette Bello ou encore Eric Fruteau), les militants avancent main dans la main.
Pierre Vergès aimerait aussi connaître la position de son parti en vue des prochaines municipales 2014 car, pour lui, il ne peut y avoir de rapprochement avec les membres du PLR. Lundi soir, sur les ondes de Radio 1ère, Pierre Vergès expliquait lors d’un débat politique qu’ « Eric Fruteau n’a finalement fait que profiter de l’étiquette PCR pour avancer« .
« Le sale boulot de division commencé par les élus sous l’étiquette PCR devenus PLR«
Désormais, le vice-président du Conseil général, un tantinet nostalgique du passé, espère revoir surgir un esprit plus fraternel et ne surtout pas poursuivre « le sale boulot de division commencé par les élus sous l’étiquette PCR devenus PLR« , exprime-t-il encore sur son blog politique. Par exemple, l’élu préconise que les sections du parti se montrent ensemble sur le terrain, forces unies, pour distribuer des tracts ou s’exprimer publiquement.
A chaque interview, Pierre Vergès doit de nouveau se justifier sur son désintérêt, ou pas, à prendre des responsabilités de dirigeant au sein du PCR. Il croit effectivement au bénéfice d’instaurer un secrétariat général à la direction collégiale, mais il réfute l’idée d’en prendre la tête.
Pour lui, « les conditions ne semblent pas réunies pour assumer une direction personnel du secrétariat général, et d’autre part, cela serait en contradiction avec ce que j’ai affirmé : le caractère indispensable pour moi d’un partage clair des responsabilités inhérentes à un secrétariat général, entre différents et différentes camarades« , exprimait-il sur son blog, le 18 avril dernier.
Reste à voir si lors du congrès de la reconstruction de juin, le fils de Paul Vergès, fondateur du PCR, parviendra à insuffler une nouvelle dynamique, un élan permettant de sortir le parti d’une période assombrie.