Hier, les membres du conseil d’administration du Parc national ont été accueillis par des commerçants et des éleveurs mécontents. Ces derniers ont bruyamment manifesté pour protester contre la charte que souhaite mettre en place le Parc national. Pour l’heure, tous les élus ne semblent pas sur la même longueur d’onde quant à ce projet qui doit fixer, pour 10 ans, les modalités d’application des règles dans l’aire d’adhésion du Parc.
L’adoption finale du texte n’est donc pas encore d’actualité, d’autant que les communes s’inquiètent de voir cette charte leur imposer de nouvelles contraintes. L’unanimité risque d’être difficile à obtenir compte-tenu du nombre important d’administrateurs qui composent le CA du Parc : ils sont 88. Parmi les élus qui ne sont pas prêt à voter le texte en l’état, André Thien Ah Koon et Jean Jacques Vlody, les deux conseillers généraux du Tampon qui représentent le département, souhaitent plus de garanties.
Les éleveurs envisagent de bloquer la route du Volcan
De leur côté, les éleveurs et commerçants du volcan regrettent de ne pas avoir été consulté. « La pa mi a nou dedans », regrette Gérard Bègue, le président de l’association des éleveurs du volcan. Selon lui, les éleveurs n’ont pas été identifiés parmi les activités autorisées au cœur du Parc: « Ben, nou lé la nou », peste-t-il. Même son de cloche du côté des commerçants de la route du Grand-Brulé qui ne semblent finalement pas décidés à quitter l’endroit où ils exercent leur activité [(lire ici : Dernier jour de sursis pour les camions-bars de la route des laves).]url:http://www.zinfos974.com/Dernier-jour-de-sursis-pour-les-camions-bars-de-la-route-des-laves_a37051.html
Au final, même si la charte n’est pas encore votée, les éleveurs envisagent de bloquer la route du volcan s’ils ne sont pas entendus. Quoi qu’il arrive, le chemin est encore long pour que tous les protagonistes s’entendent autour d’un texte définitif. Avant la mise en application de la charte, il faudra préalablement que les collectivités concernées se prononcent avant l’enquête publique et l’éventuelle validation par le Conseil d’Etat. La charte du Parc, ce n’est donc pas encore pour tout de suite mais le blocage de la route du volcan pourrait, lui, arriver plus vite que prévu. Des éleveurs de Mafate envisageraient de s’associer au mouvement.