Les deux naufragés débarquent aux Comores dans la liesse générale
Après les avoir secouru en pleine mer, les Forces armées de la Zone Sud de l'Océan Indien (FAZSOI) ont raccompagné les deux naufragés comoriens à bon port:
Ecrit par zinfos974 – le jeudi 03 avril 2014 à 11H43
« Le 2 avril 2014, la frégate de surveillance Nivôse se trouvait devant Moroni, Grande-Comore, pour débarquer Michel et Farid, deux naufragés secourus dans le canal du Mozambique le 28 mars dernier ([lire ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Deux-pecheurs-comoriens-a-la-derive-depuis-40-jours-sauves-par-les-FAZSOI_a70029.html ).
Déclarés disparus en mer par les autorités locales et leur proches, les deux pêcheurs comoriens ont été accueilli à quai dans une liesse générale. Une délégation d’une dizaine de marins du Nivôse les a accompagnés à travers la foule et les exclamations de joie.
A leur accueil, on comptait notamment Madame Francy Degardin, première conseillère auprès de l’ambassade de France et Monsieur Hamada Madi Boléro, directeur de cabinet de la présidence de l’Union des Comores en charge de la défense, qui ont tenu une conférence de presse.
Les manifestations officielles, diplomatiques et protocolaires accomplies, les marins du Nivôse ont remis aux deux rescapés, en présence de leur famille, un livre d’or annoté et illustré ainsi que les fruits d’une collecte effectuée spontanément à bord. Ce retour au pays est un vrai nouveau départ pour nos deux rescapés. Michel compte devenir chauffeur de taxi à Grande-Comore, et Farid espère se relancer dans le football qu’il pratiquait avant de prendre la mer. Pour l’équipage, cette aventure humaine marquera longtemps les esprits, tant par la solidarité dont ont fait preuve tous les marins du Nivôse, que par l’émotion partagée à l’occasion du départ de ces deux nouveaux marins d’honneur.
Pour mémoire, Michel et Farid, pêcheurs, avaient pris la mer le 18 février. Pris dans une tempête, leur barque chavire le jour même. Pour retourner la barque, ils n’ont d’autre choix que d’abandonner leur moteur.
S’en suivent 40 interminables jours de dérive le long du canal du Mozambique. Pour survivre, ils boivent l’eau saumâtre que la pluie a laissé au fond de l’embarcation et mangent ce qu’ils trouvent : poissons, algues. Lorsque la frégate Nivôse les a repérés et secourus, ils étaient à 180 nautiques (soient plus de 330km) de la côte la plus proche et le cyclone Hellen s’approchait de leur position. Cette rencontre providentielle leur a certainement sauvé la vie. »