Alors que le corps de Mathieu Caizergues, le gendarme disparu le 23 juin dernier sur un sentier de Mafate, n’a toujours pas été retrouvé, le JIR révèle que les deux hommes qui l’accompagnaient, un autre gendarme en poste à St-Paul et le compagnon d’une femme gendarme, ont été placés en garde à vue depuis ce matin à la caserne Vérines.
Mathieu Cazergues, 24 ans, avait disparu dans des conditions très mystérieuses le 23 juin dernier, alors qu’il effectuait une randonnée sur le sentier allant de Roche Plate au Maïdo. Il était accompagné dans sa sortie par deux amis, un autre gendarme en poste à la compagnie de Saint-Paul et le compagnon d’une femme gendarme en poste dans l’ouest.
Les trois hommes marchaient sur le même sentier mais à des rythmes différents, à tel point qu’il étaient séparés de quelques centaines de mètres, Mathieu Cazergues se trouvant au milieu.
D’après les déclarations de ses deux compagnons de randonnée, ils auraient été très étonnés de ne pas le retrouver à 18h au parking, où tout le monde s’était donné rendez-vous. D’autant qu’il n’y avait aucun autre chemin possible : d’un côté, la falaise. De l’autre, le vide…
Les gendarmes ont déployé d’énormes moyens pour tenter de retrouver leur collègue : drones, hélicoptère, membres du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), pompiers, militaires, chiens renifleur réunionnais… Ils ont même été jusqu’à faire venir spécialement un chien Saint-Hubert de métropole. Sans résultat.
Etonnant dans la mesure où la portion de rempart où Mathieu Caizergues aurait pu disparaitre ne mesurait qu’environ un kilomètre.
Dès le départ, les enquêteurs s’étaient étonné que les deux rescapés n’aient donné l’alerte que vers 21h, après avoir mis apparemment beaucoup de temps pour rejoindre la côte. Ils avaient prétexté la fatigue, mais les enquêteurs semblent penser que ce n’est peut-être pas la seule explication…
Ont-ils découvert d’autres éléments permettant d’incriminer les deux hommes? Ou cette garde-à-vue a-t-elle pour unique objectif de « fermer les portes« , comme on dit dans le jargon des enquêteurs, c’est à dire d’obtenir des réponses à toutes les questions que les gendarmes se posent? La réponse arrivera rapidement, en fonction du sort qui leur sera réservé à l’issue de leur garde-à-vue…