Les élus et personnels du TCO, ainsi que les partenaires de la collectivité de l’ouest ont été sensibilisés ce jeudi au concept de smart city. Initiée par la vice-présidente Vanessa Miranville, cette conférence pourrait bien être la première pierre d’un engagement plus concret pour les villes de l’ouest.
Il s’appelle Christophe Barge et son discours est rôdé en matière de nouvelles technologies. Pas du côté geek mais plutôt nouvelles technologies au service des acteurs publics.
C’est dans cet objectif de découverte que le professionnel a été invité à l’espace Tamarun de la Saline les Bains ce jeudi. Devant lui, le président, des vice-présidents du TCO, acteurs associatifs et dans le numérique mais aussi des adjoints des 5 villes de l’ouest.
Derrière le mot smart city se cache une boîte à outils 2.0 censée bonifier l’action publique. Ici d’une commune ou là d’une intercommunalité. Environ 70 collectivités sont engagées sur cette voie en métropole selon l’expert Christophe Barge de l’agence SmartCityGroup, une société qui accompagne les collectivités prêtes à porter un tel projet de « ville intelligente ».
Des économies sur le budget de la collectivité
A Montpellier par exemple, le géant IBM expérimente une solution de gestion intelligente du trafic routier pour un objectif de réduction du trafic de 10% d’ici 2020. A la mairie de Cannes, la dématérialisation des documents comptables a permis l’économie de 12.000 euros par an sur le budget de la ville. A Issy-les-Moulineaux, l’application ZenBus permet aux usagers de savoir à tout moment où se trouve un bus. Les exemples sont innombrables et les collectivités s’y mettent petit à petit. « On ne reviendra plus en arrière, parie Christophe Barge, persuadé de la marche en avant du concept, à condition que l’Etat reste dépositaire de la sécurisation de l’utilisation des données numériques.
Le concept de ville certifiée smart city peut ainsi se définir comme l’utilisation beaucoup plus poussée des outils numériques déjà existants dans notre poche, avec nos smartphones et ses milliers d’applications.
A l’échelle d’une ville ou d’une communauté de communes, cela pourrait se traduire par la mise en place de poubelles intelligentes, équipée de puces électroniques qui dialoguent avec le collecteur lorsqu’elles sont saturées, la mise en place de compteurs réseaux (électricité, eau) intelligents ou la dématérialisation des procédures administratives. Dans un autre registre, la « ville intelligente » peut s’envisager comme la promesse d’une citoyenneté 2.0, dans laquelle « chaque citoyen peut donner son avis, sans attendre la prochaine élection dans 5 ans », affirme Christophe Barge, même si l’expert reconnaît que la très grande majorité des collectivités qui se convertissent le font grâce à la promesse de réalisation d’économies.
Un concept de démocratie participative dans lequel s’engage pleinement la ville de La Possession, avertit son maire Vanessa Miranville, initiatrice de cette conférence, la première que délivrait SmartCityGroup à La Réunion.