Les commerçants de Saint-Denis montent au créneau depuis plusieurs semaines contre l’arrêté du 4 août qui ne donne l’accès qu’aux bus à la majeure partie de la rue Félix Guyon et le bas de la rue Maréchal Leclerc.
« Une catastrophe » pour la circulation et donc pour la fréquentation du centre-ville, selon L’UCD (Union des commerçants dionysiens) et l’AGCV (Association de gestion du centre-ville) qui annoncent une manifestation le lundi 11 septembre.
« Le rendez-vous est à 10h devant la Poste rue Maréchal Leclerc, puis nous allons passer par la rue Juliette Dodu pour rejoindre la rue Félix Guyon et monter jusqu’à la mairie », explique Sophie Repiquet, commerçante, habitante et porte-parole du collectif « Saint-Denis en colère ». À la mairie seront déposés la pétition (avec 5000 signatures, ils l’espèrent) et des courriers des « grands groupes d’activité » du centre-ville. Les commerçants solidaires sont invités à baisser leurs rideaux, le moment de la manifestation.
Le collectif rappelle que ce sont 2400 entreprises qui se trouvent en centre-ville de Saint-Denis, représentant 24% de l’activité économique de la commune. « Mais il y a un risque de désertification de plus en plus important », ajoute Sophie Repiquet.
La rue Pasteur dédiée aux bus ?
Et selon ces commerçants, la situation pourrait empirer avec la transformation de la rue Pasteur en double sens pour les bus, sans places de stationnement. « C’est ce qui est dans le Plan de développement urbain 2013-2023 de la Cinor, explique-t-elle, qui est en ligne, donc d’actualité ». Si le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, a assuré que l’hypothèse de la rue Pasteur avait été mise de côté, le collectif rappelle que « c’était le même cas de figure pour la rue Félix Guyon ».
Les rues Juliette Dodu et Jean Chatel piétonnes ?
Les commerçants précisent également que les rues Juliette Dodu et Jean Chatel pourraient devenir piétonnes, ce qui serait également stipulé dans le document de la Cinor. « Nous ne sommes pas contre des nouveaux tracés mais il faut nous concerter et en discuter avec tout le monde », ajoute Haroun Gany, président de l’AGCV.
« La Cinor, qui reconnaît qu’en 2012 63% de la circulation se faisait en voiture, contre 11% en bus », rappelle le collectif. L’objectif pour 2023 serait de ramener les voitures à 56% et augmenter l’usage des bus à 15%. Et le retard de tous ces bus ? Le nouveau tracé permettrait de gagner 5 heures pas jour, soit, selon le collectif, 2 minutes par bus. « Tout ça pour 2 minutes de gagnées », termine Sophie Repiquet.