« En améliorant les comportements vis-à-vis des déchets, on améliore l’environnement d’aujourd’hui, de demain, mais aussi le porte-monnaie puisqu’on peut réutiliser ce qu’on pensait jeter », souligne Olivier Hoarau, qui en profite pour demander à ce que les collectes repassent au nombre de 2 par semaine, pour éviter les débordements.
Inciter à l’utilisation des bornes
Le but de cette opération de customisation est d’« attirer l’attention des habitants, de les inciter à l’utilisation mais aussi au respect de ces bornes », indique ensuite Philippe Lucas, 8ème vice-président du TCO. Pour cela, chaque artiste a mis sa touche personnelle. Edgar Mary, photographe, a lui choisi un cliché axé sur la tradition. « Je pense que lorsque l’on parle de tradition, cela touche les gens, ils se sentent concernés », estime l’artiste, pour qui « le lien avec l’environnement est très clair ».
Gorgone, lui, a choisi un graff représentant une baleine nageant parmi des bouteilles de verre pour parler de cette « cause qui le touche beaucoup ». « A l’intérieur de la bouteille, le bateau symbolise la société », précise-t-il. Waroox indique de son côté être inspiré par les formes et les couleurs de l’île, et exprime le souhait de développer d’autres projets en lien avec l’environnement.
14,3 kilo de verre déposé par habitant et par an
Pour son visuel, Fabrice Banor a choisi de mettre en scène l’emblématique bouteille Dame Jeanne et ses rondeurs, « pour amener à la notion de cycle et de recyclage ». « Mon travail a consisté à démontrer l’insalubrité et le bon geste à faire pour revaloriser nos déchets et notre belle nature », explique enfin Oner. Son graff représente un crabe qui nettoie le fond des eaux réunionnaises, montrant que le geste est simple et citoyen.
Une simplicité largement soulignée tout au long de cette inauguration. En raison de l’importance du tri, l’ambition du TCO est d’augmenter le tonnage de verre apporté. Actuellement ce sont 14,3 kilos par habitant et par an qui sont déposés, ce qui correspond à environ 28 bouteilles chaque année. A noter qu’en matière de tri des déchets, de manière générale, la Réunion fait moins bien que la moyenne nationale, avec 22,7 kilos par habitant et par an contre 36 kg au niveau national.
Il s’agit désormais de voir si ces bornes auront un impact sur le geste citoyen. L’idée est qu’il devienne un geste réflexe.