J’ai un ami qui, sans être une des premières fortunes de la Réunion, est quelqu’un qui vit de façon très aisée. A la tête d’un patrimoine lui procurant des revenus locatifs importants, disposant de très solides revenus, il dispose en outre de capitaux placés dans différentes banques sous forme d’assurances-vie. Il s’agit en plus d’un « notable« , connu sur la place, siégeant dans différents conseils d’administrations de grosses sociétés.
Ayant besoin de 30.000 euros pour les investir dans plusieurs petites sociétés qu’il compte créer ou au capital desquelles il souhaite entrer, il se dit que vu le montant actuel des taux d’intérêt, il serait dommage pour lui de décapitaliser ce qu’il a déjà investi et il décide donc de faire appel à sa banque historique, une banque locale, chez qui il est client depuis 27 ans, pour lui faire une demande de prêt.
Le seul emprunt qu’il a en cours date d’une dizaine d’années, pour l’achat d’un appartement, sur lequel il n’y a jamais eu le moindre incident de paiement.
Il pensait donc que tout cela allait passer comme une lettre à la poste et que d’ici une quinzaine de jours, trois semaines au maximum, l’argent allait être sur son compte. Bizarrement, il constate que les choses trainent en longueur. Sa chargée de clientèle lui dit : « Votre dossier est en cours d’étude…« , jusqu’à ce qu’il reçoive il y a quelques jours un mail de sa banque lui demandant rien d’autre que le descriptif de la totalité de ses biens ! Tout cela pour un prêt de 30.000 euros destinés à être investis dans des sociétés !
Gageons que si ça avait été pour acheter une voiture, on lui aurait fait moins de difficultés !
C’est avec ce type de comportements que l’on peut être certains que la France va se développer…