Les associations indépendantes de parents d’élèves sont confrontés au problème du financement des nouveaux manuels scolaires décidés dans la réforme sur les lycées. « Ce coût n’est pas provisionné par l’Etat, et aujourd’hui seules les associations de parents d’élèves l’assument. Force est de constater que cette charge est trop lourde », explique Patrick Picardo, porte-parole du collectif des associations indépendantes de parents d’élèves qui s’est réuni, hier, à l’occasion d’une conférence de presse.
270 euros en moyenne, c’est le coût d’une collection complète de livres pour un élève. A ce jour, peu d’associations ont réussi à acheter les nouveaux manuels scolaires de seconde (ceux de première doivent être changés pour la rentrée 2011/2012 et ceux de Terminale pour 2012/2013). « Certaines associations n’ont pas les moyens, et celles qui ont fait l’effort n’ont souvent pas pu tout acheter pour le nombre total d’élèves, et se mettent dans des situations financières difficiles », ajoute Patrick Picardo.
Les profs à leur poste, les élèves dans la rue?
Après avoir sollicité la Région qui a voté un budget de 400.000 euros, soit 50 euros par élèves, les associations de parents d’élèves indépendantes interpellent aujourd’hui le Recteur. Patrick Picardo insiste: « 50 euros par élèves, c’est bien mais ça ne nous permet pas d’assurer ce changement de manuels scolaires pour les 8.000 élèves de seconde, en sachant qu’il faudra faire de même ensuite pour les Premières et Terminales ». Pour les associations de parents d’élèves, le Recteur doit, au moins, informer le corps enseignants de cette situation.
Quelques mots ont été évoqués concernant la grève du monde éducatif… « Les enseignants sont à leur poste, mais nos enfants sont dans la rue. Ils sont en première ligne. Trouvez-vous cela normal?« , s’interroge le collectif qui dénonce une globalisation d’un mouvement qui, en fait, ne concerne que quelques établissements. « Parents, soyons responsables et exigeons du chef d’établissement qu’il nous avertisse lorsque nos enfants, la plupart mineurs, ne sont pas en cours« , conclut le porte-parole du collectif, Patrick Picardo.