« Les agriculteurs sont les seuls à payer » : le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (Fdsea) Frédéric Vienne ne relâche pas la pression. Ce vendredi, les responsables du syndicat agricole sont à nouveau montés au créneau après la manifestation qui s’est déroulée devant le siège administratif de la Saphir il y a deux jours.
La première salve de ce point presse a été adressée à la Chambre d’agriculture qui siège au conseil d’administration de la Saphir : « Pourquoi la Chambre d’agriculture ne s’est pas opposée à cette augmentation de 20% du prix de l’eau ? » s’interroge Frédéric Vienne. Pourtant, c’est bien le mécanisme de cette même augmentation du prix de l’eau qui a retenu toutes les attentions.
Considérant que les communes du Sud achetaient 9,3 millions de m3 d’eau brute à la Saphir en 2006 et que cet achat ne concerne plus que 5,9 millions de m3, la Fdsea estime que les agriculteurs n’ont pas à payer le manque à gagner de la Saphir auprès des communes et que les agriculteurs ne sont en rien responsables du rééquilibrage des comptes de la Société d’économie mixte, basée à la Ligne-Paradis à Saint-Pierre.
Sur le socle de la table-ronde annoncée par le sous-préfet de Saint-Pierre concernant l’eau dans le Sud de l’île, les syndicalistes demandent à ce que l’ensemble des communes augmentent leur quantité d’eau achetée à la Saphir et que l’on « préserve les nappes pour les moments de déficit hydrique important« .
Solidaires de leurs collègues de l’Ouest, confrontés eux aussi à de « grandes difficultés« , Frédéric Vienne a ajouté qu’il devenait nécessaire de mettre en place une « gestion commune et identique de l’eau. »