Une dizaine d’agriculteurs exerçant en limite du plan d’eau de l’Etang Saint-Paul a manifesté son mécontentement ce matin quant au non currage des canaux mais aussi à la fermeture régulière de l’embouchure de l’étang.
Cette régulation, opérante depuis des décennies, est montrée du doigt par les agriculteurs qui y voient un frein au dévelopement de leur activité. Le schéma est simple : à chaque pluie, l’étang se gonfle d’eau. Lorsque le plan d’eau menace réellement les alentours, l’embouchure est ouverte par un tractopelle. Mais sans cette menace, l’embouchure faite de galets et de sable est maintenue, ce qui a pour effet d’inonder de nombreuses parcelles cultivées.
Le conflit qui éclate au grand jour est un problème récurrent tout autour de la zone maraicageuse de l’Etang Saint-Paul, partagée entre activités de maraichage et tenants de la préservation de l’éco-système.
L’équipe municipale, Huguette Bello en tête, s’est rendue ce matin au chevet des agriculteurs mécontents.
Cette vaste zone humide, la plus importante de la Réunion, est classée réserve nationale depuis 2008. Comme pour le Parc national des hauts, des conflits naissent de cette préservation souhaitable de la nature mais aussi d’une activité économique dont l’impact doit être évalué. Tous les acteurs ont promis de discuter prochainement des suites à donner de cette première rencontre en guise de sommation ce matin.