A Saint-Denis, s’est tenue une conférence de presse pour la signature d’un partenariat favorisant la création, le développement et le suivi des entreprises coopératives à la Réunion entre l’URSCOP (Union régionale des sociétés coopératives), la CCIR (Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion, la CRES (Chambre régionale de l’économie sociale) et la Direction du travail.
Ce partenariat, le premier sur le territoire national entre une chambre régionale et une chambre de commerce a être mis en place, vise à favoriser la création d’entreprises et d’emplois, assurer un accueil de proximité pour les porteurs de projets coopératifs et renforcer l’engagement des coopératives déjà existantes sur notre îles.
A la Réunion, il existe six Scop, la plus vieille étant la Coopérative ouvrière de la Réunion au Port et la plus récente, qui a vu le jour en août de cette année, la Scopad, mise en place par des ex-salariés de l’Arast.
Une Scop qu’est-ce que c’est ?
« Une Scop c’est d’abord une entreprise qui appartient à ses salariés« , rappelle Jacques Landriot, président de l’Urscop mais aussi de la Scop Chèque déjeuner qui emploie près de 2.000 salariés, « en Assemblée générale, une voix est égale à un salarié et les résultats sont partagés entre les salariés actionnaires de l’entreprise« , ajoute-t-il.
La Réunion en retard par rapport au niveau national
La Réunion ne compte que six Scop, comparées aux 2.000 Scop qui existent sur le territoire national. Le partenariat qui a été mis en place va permettre de mettre en avant ce nouveau type de structure. La demande locale en matière de création de Scop est de plus en plus importante. Cette année, La CRES a accueilli 50 porteurs de projet, dont 15 étaient intéressés pour créer une Scop.
« Les scoop sont méconnues à la Réunion, c’est pour cela que nous avons trouvé les partenaires adéquates« , explique Théodore Hoarau, président de la CRES. Ce sont quatre ans de travail, initiés mutuellement entre l’URSCOP et la CRES qui sont en train de porter leurs fruits.
« Depuis quelques mois, nous travaillons avec la CCIR, pour permettre à tout porteur de projet d’adopter le format de Scop, quand la situation est la plus adaptée« , souligne-t-il.
La CCIR a décidé de s’engager dans ce partenariat car « le secteur de l’économie sociale et solidaire (CRES) est très ancrée sur notre territoire et les actuels ou futurs dirigeants s’interrogent de plus en plus sur le modèle du CAC 40. La Scop est une possibilité de s’épanouir pour les salariés, de ne pas faire de l’argent le sujet numéro un« , explique Eric Magamootoo, président de la CCIR.
Les agents de la CCIR sont actuellement en pleine formation pour permettre aux futurs porteurs de projet d’être mieux accompagnés dans leurs démarches.
Avec le signature de ce partenariat de nouvelles Scop pourraient voir le jour et avoir un bel avenir, le pourcentage de réussite de ces structures étant de 70% au niveau national, sur notre île.