Jean-François Beynel, directeur des services judiciaires du ministère de la Justice, est actuellement à La Réunion, où il participe à l’installation du nouveau procureur de la République de Saint-Denis, Eric Tuffery. Si Jean-François Beynel est venu faire le point avec les chefs de cour et juridiction sur la situation des tribunaux mixtes de commerce de La Réunion, sa présence aujourd’hui dans notre île n’est pas anodine.
Récemment, le parquet de Saint-Denis a connu des remous sous la présence de l’ancien procureur Philippe Muller, muté depuis à Grenoble. Et l’arrivée du nouveau procureur Eric Tuffery à Saint-Denis est à mettre au crédit du ministère de la Justice et de ses services judiciaires : « La ministre (Christiane Taubira ndlr) a souhaité proposer Eric Tuffery à Saint-Denis. Il est important que la juridiction fonctionne avec l’efficacité, qu’elle soit fière d’elle-même et puisse donner de l’institution judiciaire une image positive et efficace. J’ai une confiance absolue en Eric Tuffery. Il s’agit de quelqu’un qui assurera parfaitement l’animation et la direction de cette juridiction« , explique Jean-François Beynel.
« Il a toute la confiance de sa hiérarchie« , poursuit-il. Sans entrer dans les différents épisodes tumultueux qui ont émaillé la vie au parquet de Saint-Denis, Jean-François Beynel a tenu à rappeler aux Réunionnais que la « justice était bien rendue » à La Réunion.
« A La Réunion, il n’y a pas à rougir de la justice qui est la vôtre. Elle est rendue avec équité et les magistrats font leur métier avec beaucoup de conviction (…). Je suis là pour dire, dire très librement et sereinement que la justice est bien rendue à La Réunion. Les Réunionnais peuvent avoir confiance en leur justice (…). Depuis que je suis là ce matin, on ne me dit pas : ‘il y a l’affaire Dreyfus à chaque coin de rue’« , explique le directeur des services judiciaires.
Un point de vue partagé par le premier président de la Cour d’appel de Saint-Denis, Dominique Ferrière. Ce dernier a réaffirmé avec force que la justice réunionnaise ne subissait aucunement des pressions. « C’est une idée fausse, celle sous-jacente de pouvoir d’influence, de réseaux ou de pression (…). Tout comme il n’y a pas de préférence entre zoreil et Réunionnais« , souligne-t-il en faisant référence à un courrier adressé par l’ancien procureur Muller à sa hiérarchie.
« La justice est une institution profondément humaine (…). Le service public de la justice fonctionne pour l’ensemble des usagers. La justice est une mission noble assurée pour apporter une réponse efficace, juste et équitable aux yeux de la loi« , conclut Jean-François Beynel.