Salim Moussajee et des soutiens ont planté leurs drapeaux devant le concessionnaire automobile Sogecore hier dans le sud.
Une marche dans les rues de Saint-Pierre a entamé cette nouvelle action de lobbying contre le concessionnaire, mais aussi le système judiciaire qui « enterre notre dossier malgré les preuves ».
Voilà huit longues années que les Moussajee luttent pour faire valoir leurs droits face au concessionnaire auto.
« La révolution contre les pratiques honteuses de la Sogecore est en marche ! Nous ne les lâcherons pas ! La vérité doit sortir vainqueur et les coupables condamnés », affirme Salim Moussajee.
« La vérité doit sortir vainqueur et les coupables condamnés », poursuit-il, toujours aussi déterminé.
L’objectif de cette mobilisation à Saint-Pierre était double. Les Moussajee, qui étaient à l’époque 2e importateur de pneus à La Réunion, « refusent d’être les victimes de gros prédateurs qui plombent l’économie réunionnaise ».
« Quand on est petit, on n’a pas le droit de réussir. Notre affaire est vraiment emblématique des mécanismes de l’économie réunionnaise », incrimine Salim Moussajee.
Dans cette affaire au long cours, le tout dernier acte a penché du côté des jeunes entrepreneurs. « Nous sommes en train de gagner », s’en félicite-t-il, malgré la multiplication des procédures.
Le 11 mars dernier, la Cour de Cassation donnait en effet raison aux Moussajee en rejetant le pourvoi formé par la Sogecore et son pdg Amir Meralli Ballou. La concession avait été condamnée en 2013 à verser 100.000 euros de préjudice moral pour « escroquerie au jugement ».