Il est 14h50 lorsque les quatre maître-nageurs sauveteurs observent un surfeur s’agiter. "On a vu le surfeur tomber à l’eau, détaille Vincent, un MNS. On est intervenu dans la seconde qui suit". Selon lui, l’intervention auprès de la victime de l’attaque s’est faite dans la minute.
Sur le jet-ski posté en bordure de plage, deux sauveteurs partent à la rencontre du jeune surfeur. "Le surfeur était en état de choc mais heureusement que seule sa planche a subi des dégâts".
Le drapeau rouge était levé
Le lieu de l’attaque de requin se situe exactement en face des escaliers en béton de l’esplanade des Roches noires, spot très prisé des surfeurs. "Le surfeur, ainsi que sept autres sportifs se trouvaient dans l’eau à ce moment là, à environ 80m du bord".
Pourtant, depuis la prise de poste des MNS ce matin, la flamme rouge avait été hissée. "Il y avait effectivement une eau trouble due aux quelques pluies de ces derniers jours dans les hauts de l’Ouest". A 500 mètres du spot de surf se trouve en effet l’embouchure de la ravine Saint-Gilles qui "a charié le fond", déplore le MNS.
Une attaque en milieu d’après-midi qui surprend
Les gendarmes puis les pompiers prennent alors en charge la victime qui sera dirigée, pour un simple examen, à l’hôpital Gabriel Martin de Saint-Paul.
Pendant ce temps, les MNS de la côte Ouest, des Brisants jusqu’à Boucan Canot, sortent les jet-ski pour une patrouille en mer afin d’alerter les surfeurs pas au courant de l’attaque.
Malgré le drapeau rouge, "nous n’avons aucune réglementation pour interdire la pratique du surf", avoue-t-il.
Pour Vincent, une attaque en milieu d’après-midi, 14h50, était "impensable" jusqu’à ce jour. Et aucune présence de squales "à ma connaissance" n’a été évoquée ces derniers jours aux Roches. Pas de quoi faire retomber la psychose qui gagne les usagers de la mer depuis l’attaque mortelle du mois dernier.